À l'image d'un Mohamed Benhammou plus spectateur qu'acteur dans les bois et responsable d'au moins trois des cinq buts encaissés par son équipe, le Mouloudia d'Oran a coulé samedi après-midi à El-Harrach. Plus que la défaite en elle-même et à laquelle, exception faite de quelques éternels et incorrigibles adeptes de l'optimisme aveugle, tout Oran s'attendait, c'est surtout l'ampleur du score qui interpelle. Mais là non plus, ce ne serait plus une surprise si l'on venait à se pencher sur la vie quotidienne du groupe et toutes ces bizarreries tues qui n'en sont pas moins des causes directes et indirectes qui ont valu aux Rouge et Blanc d'El-Hamri cette mémorable raclée. Autre constat : le retour à la tête de l'équipe du “gentil” Omar Belatoui n'a rien apporté de concret, sinon des promesses de “discipliner” le groupe qui ont finalement débouché sur un laisser-aller aux entraînement, une débandade lors de la mise au vert et une déculottée historique à Lavigerie. De plus, auront constaté les présents au stade du 1er-Novembre de Mohammadia, même en termes de réserves techniques que le plus inexpérimenté des secrétaires généraux de jeunes catégories aurait formulées en fin de match, l'administration mouloudéenne a montré son amateurisme pénalisant, laissant assurément passer sa chance d'espérer grignoter quelques points sur tapis vert à défaut de pouvoir les gagner sur le terrain. Le retour à Oran s'étant fait par route, le long trajet aura, par ailleurs, permis au président Kacem Elimam, ainsi qu'à ses deux uniques collaborateurs et hommes de confiance que sont les salariés Seddik Abdennour et Bouzid Houari de mesurer la dangerosité de la suite du parcours et ce risque de rétrogradation devenu réel, d'autant plus que, contrairement à l'AS Khroub, le plus sérieux concurrent pour le maintien, le MCO a un calendrier extrêmement difficile à négocier. De quoi donner sérieusement à réfléchir à la direction oranaise qui semble réunir de véritables adeptes de l'autodérision à risques.