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Madrid soutient l'élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l'homme À la veille de la réunion du conseil de sécurité sur le Sahara Occidental
Nouveau rebondissement dans le traitement du conflit du Sahara occidental, avec l'annonce par la première vice-présidente du gouvernement espagnol du soutien de Madrid à l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental, à l'approche de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans la cadre du soutien de l'Espagne au processus de négociations entre le Maroc et le Front Polisario pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental, la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a exprimé à New York le soutien de son pays à l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental. En effet, à l'issue de son entretien avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la numéro deux du gouvernement de Zapatero a déclaré : “Nous sommes favorables à ce que les droits de l'homme fassent partie de ce mandat.” Pour justifier cette prise de position, la responsable espagnole soulignera que “dans nos positions, nous avons toujours défendu les droits de l'homme et notre engagement est de voir la reprise de ce dialogue et que les évaluations nécessaires se fassent dans le cadre des Nations unies”. Maria Teresa Fernandez de la Vega, qui a entamé une visite de deux jours à New York, a réaffirmé également le soutien de l'Espagne au processus de négociations, sous l'égide des Nations unies, entre le Maroc et le Front Polisario, initié en 2007. Dans ce cadre, elle a réaffirmé le soutien de son pays à une solution négociée du conflit du Sahara occidental, y compris le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Tout en incluant le droit à l'autodétermination de cette ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc, la vice-présidente du gouvernement espagnol ajoutera : “Nous sommes pour un règlement pacifique, à travers le dialogue et sous l'égide des Nations unies.” L'adjointe de Zapatero insistera sur le fait qu'il s'agit d'un “conflit qui dure depuis plusieurs années et nous voulons bien préciser la position de l'Espagne qui est pour une solution pacifique sous l'égide des Nations unies”. Cette sortie médiatique de la première vice-présidente du gouvernement espagnol, qui intervient juste avant la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui doit décider, jeudi prochain, d'une éventuelle prorogation d'une année de la Mission de l'ONU pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), comme l'a proposée Ban Ki-moon dans son dernier rapport, constitue un fait nouveau car Madrid s'était gardée jusque-là de se prononcer sur la question des droits de l'homme dans son ancienne colonie. Mais, devant la pression exercée par les nombreuses associations espagnoles de soutien au peuple sahraoui, l'Espagne a fini par céder. Ceci étant, au cours de ses entretiens, vendredi dernier, avec le président de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, le secrétaire général de l'ONU a réitéré ses préoccupations pour la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et annoncé que son envoyé personnel, Christopher Ross, ainsi que le secrétariat de l'ONU “continueront à œuvrer pour le respect des droits de l'homme des Sahraouis”. L'objectif des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario comme défini par le Conseil de sécurité est de parvenir à une solution politique, juste et durable au conflit du Sahara occidental, qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui