La loi 99-07 du 5 avril 1999 relative au moudjahid et au chahid n'est pas appliquée à la lettre, selon des enfants de chouhaha qui parlent d'une “injustice fragrante”. Ces derniers mettent en cause la Fonction publique qui retarde la régularisation des situations encore pendantes. L'article 39 stipule pourtant que “les moudjahidine, les veuves et enfants de chouhada en activité bénéficient, une fois dans leur carrière, du droit à une promotion spéciale par l'ajout de deux catégories dans leur classement et de la dispense des concours professionnels au sein des organismes publics où ils exercent, lorsqu'ils remplissent les conditions requises”. Dans une question écrite au Premier ministre à l'Assemblée nationale, le député RCD Mahmoud Boudarene s'interroge pourquoi la Fonction publique a fait obstacle depuis la promulgation de ladite loi et persiste encore à le faire malgré la circulaire d'application interministérielle du 29 avril 2008. Pour justifier le blocage, la direction de la Fonction publique a exigé un texte d'application réglementaire précisant les modalités de mise en œuvre de la loi en question. Pour le parlementaire du RCD, si la loi est appliquée telle que préconisée par le télex de la DGFP, l'Etat algérien commettra à l'encontre des filles et fils de chouhada “une grave injustice”. “Il les aura spoliés de onze années de travail”, regrette le Dr Boudarene, qui rappelle que la loi 99-07 exhorte pourtant l'Etat “à protéger les moudjahidine et les ayants droit de tout abus susceptible de les priver de leurs droits légaux”.