Quatre représentants des travailleurs affiliés à l'UGTA de l'unité de fabrication de chaudières Chaudral (ex-SN-Métal) de Relizane ont comparu, hier, devant le tribunal de Relizane, pour outrage et menaces à l'encontre de deux responsables de leur unité, apprend-on de source syndicale. Le président du comité de participation, son vice-président, le secrétaire général de la section syndicale ainsi qu'un autre syndicaliste devaient répondre de cette accusation dénuée de tout fondement, selon leurs dires. Si deux de ces syndicalistes ont comparu libres devant les magistrats, le SG de la section ainsi que le vice-président du CPE n'ont été jugés qu'à l'issue de près de deux semaines sous mandat de dépôt, déplorent nos sources. La genèse de cette affaire remonte au mois dernier lorsque les travailleurs de l'unité ont débrayé pour protester contre la charge de travail au niveau des ateliers, et revendiquer l'application de l'accord collectif signé le 17/04/2004, ainsi que l'application de la grille des salaires de 2009 à partir du mois de janvier de la même année. Les grévistes réclamaient également une majoration des droits des travailleurs sortant à la retraite de 13 à 16 mois conformément à l'accord de branches conclu le 29/09/2006, et le règlement de différents problèmes sociaux. C'est au cours des pourparlers engagés entre représentants des travailleurs et membres de la direction que deux responsables de l'unité ont porté plainte contre les syndicalistes. À l'heure où nous mettons sous presse, le tribunal de Relizane n'a pas encore rendu son verdict. Nous reviendrons dans l'édition de demain sur l'issue de cette affaire qui a défrayé la chronique locale, et affligé le personnel de Chaudral, notamment lors de la célébration de la journée du 1er mai. “Les esprits n'étaient pas à la fête lors de la dernière fête des travailleurs sachant que 2 de nos représentants étaient incarcérés, ce jour-là”, nous ont confié des travailleurs de Chaudral venus assister à l'audience.