Les habitants se sentant abandonnés ont alors manifesté leur courroux au ministre de l'Habitat qui leur a rendu visite. Ils se sont plaints de l'absence de tentes, de la mauvaise organisation des secours et du manque de vivres. Deux jours après le séisme qui a frappé la commune de Béni Béni Yelman située à 58 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de M'sila, une deuxième secousse d'une magnitude de 5,1 sur l'échelle Richter a secoué encore la région. Pendant ce temps, les dégâts restent importants. 184 maisons ont été détruites par le tremblement de terre et 95 autres fissurées. Les habitants ne peuvent plus occuper ces maisons tant que leur état n'a pas été déterminé par les experts. D'ailleurs, une cinquantaine d'ingénieurs sont sur place pour évaluer les risques d'écroulement. En attendant les habitants de Béni Yelman et des villages qui l'entourent comme Charchar, Maqtaâ, Khrab, Zahra, Lbayed et Chellala dans leur majorité ont passé la nuit dehors d'autant plus qu'aucune information ne circule à propos de l'activité sismique et des rumeurs d'autres secousses plus fortes hantent les esprits. D'ailleurs, la quinzaine de répliques, qui ont été enregistrées hier matin, ont créé une panique qui s'ajoute à la colère pour le retard pris dans l'acheminement des aides. Les habitants, se sentant abandonnés, ont alors manifesté leur courroux au ministre de l'Habitat qui leur a rendu visite. Ils se sont plaints de l'absence de tentes, de la mauvaise organisation des secours et le manque de vivres. Le wali de M'sila, qui a rappelé qu'un premier lot de 250 unités est destiné à la population, a reconnu qu'un problème d'organisation n'a pas permis leur distribution à temps. Il a assuré également que les vivres nécessaires vont suivre. Le ministre de l'Habitat a, pour sa part, affirmé que les sinistrés seront relogés et que les programmes de l'Etat en matière de résorption de l'habitat précaire et de logement rural permettront de prendre en charge les besoins. Le membre du gouvernement a donné un délai de 3 à 4 mois pour que l'opération soit réalisée. Mais il a mis en garde les faux sinistrés qui tenteront de profiter de la situation. Quelques kilomètres plus loin, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ce sont 180 maisons qui ont été touchées. Une quarantaine de ces maisons situées dans le village Semma, dans la commune de Bendaoud, se sont écroulées. Pas moins de 70 personnes ont été évacuées vers la polyclinique du chef-lieu de la commune. La plupart d'entre elles sont encore sous le choc. Malgré ce bilan, le membre du gouvernement n'a pas pris la peine de s'y rendre. C'est le wali qui s'est déplacé sur les lieux au lendemain du sinistre. Il a rassuré les habitants de la disponibilité des autorités locales pour leur venir en aide et surtout le relogement des familles qui se sont retrouvées dehors après la perte de leurs maisons. En attendant les citoyens vivent le calvaire d'autant plus que le froid qui sévit dans la région est rigoureux. Et les élèves ne rejoignent plus les établissements scolaires tout comme leurs camarades de la commune de Béni Yelman. Un tracas de plus pour des parents à quelques jours des examens de fin d'année.