Pendant deux années consécutives, l'Algérie a été classée au premier rang des découvreurs d'hydrocarbures. La salle des conférences de l'institut algérien du pétrole a abrité, durant deux jours, les travaux de la conférence nationale sur l'exploitation des mines et des hydrocarbures en Algérie. En effet, sous le thème “échange d'expériences et méthodologies”, l'on a fait état de l'exploration, qui demeure localisée, le plus souvent, autour des gisements déjà découverts. Selon le directeur de la division exploration, ce déclin est dû aux faibles moyens dont dispose Sonatrach, qui avait, depuis sa création en 1963, pour objectif la gestion des contrats et des concessions résultant des accords d'Evian. Objectif qu'elle a élargi à la mission de l'exploration, de l'exploitation et de la commercialisation des hydrocarbures, à partir de 1966. Depuis cette date, plus de 200 puits d'exploitation ont été forés et 31 découvertes réalisées, qui ont mis en évidence quelques milliards de tonnes équivalent pétrole d'hydrocarbures (TEP). La nouvelle législation adoptée par l'Algérie (loi 1986-14), ouvrant la voie aux partenaires étrangers riches en expériences, en technologie et en apports financiers de participer à l'exploration du domaine minier national, n'aura permis d'enregistrer, durant la période de 1987 à 1994, que 30 contrats. Dix accords le furent de 1995 à 2000. Néanmoins, l'avènement de la loi 1991-21 amendant la précédente, qui donne la possibilité aux partenaires de Sonatrach de développer et d'exploiter des gisements d'huile et de gaz découverts, a réussi à renforcer les atouts de cette entreprise nationale qui a pu fructifier son palmarès en signant 17 contrats de 2001 à juillet 2002. Les quelques 45 contrats d'exploitation/production, signés entre Sonatrach et des compagnies étrangères de 1986 à 2000, représentent 3,2 milliards de dollars américains d'investissement réservés à la mise en évidence de plus de 6,2 milliards de barils d'huile, 380 millions de barils de condensat et 159 milliards de mètres cubes de gaz. Pendant deux années consécutives (1994/95), l'Algérie a été classée au premier rang des découvreurs d'hydrocarbures dans le monde grâce à 119 découvertes réalisées par Sonatrach avec ses associés, soit un volume, en 1982, de 7 milliards de TEP répartis entre 7% pour la seule entreprise nationale et 73% en partenariat avec ses associés. Le succès exploratoire, évalué à 22 %, est le résultat des efforts qui ont abouti à 312 découvertes (181 d'huile et 131 de gaz) depuis 1953 à 2001 prouvant des réserves en hydrocarbures estimées à 5 202 106 milliards de TEP. Par ailleurs, les réserves de l'Algérie ont été maintenues au même niveau que celui des années 70, bien que plus de 3 milliards de TEP ont été produits de 1971 à 2000, et ce, même si les volumes découverts représentaient 9% des ressources estimées. Ce taux s'est élevé en 2000 à 12%. Enfin, l'on peut s'attendre, à moyen terme, précise-t-on, à la découverte de quelque 0,6 à 1 milliard de TEP récupérables à condition que l'effort de forage de 50 puits/an soit maintenu. R. H. L'Inapi veut sensibiliser les citoyens Même si les demandes de brevet d'invention déposées auprès de l'Institut algérien de la propriété industrielle (Inapi) ont augmenté depuis juin 2000, les Algériens n'ont pas encore conscience des avantages “purement” commerciaux que procure la protection de l'invention, aux échelons national et international, a fait remarquer, hier, le DG de l'Inapi, M. Amor Bouhnik. Au moment où certains pays ont élargi la protection par brevets à tous les créneaux de la vie sociale, tels que leur folklore ou encore leurs traditions locales, les brevets d'invention en Algérie “sont considérés comme de simples titres honorifiques qui dépassent rarement ce stade vers une exploitation commerciale”, a expliqué M. Bouhnik, en marge d'un séminaire sur le traité de coopération en matière de brevets (PCT). Les dépôts d'invention à l'Inapi ont augmenté à environ 300 demandes par an depuis juin 2000, date de l'entrée en vigueur du PCT, contre environ 160 demandes avant la ratification par l'Algérie de ce traité qui regroupe 117 pays membres de l'Organisation mondiale de la propriété industrielle (OMPI), a-t-il indiqué.