A l'initiative de la Fédération nationale des insuffisants rénaux représentée par son bureau local, une journée nationale de sensibilisation sur l'insuffisance et la transplantation rénales a été organisée jeudi dernier à la maison de la culture Ibn-Rochd de Djelfa. L'essentiel de la rencontre à laquelle ont pris part d'éminents spécialistes issus des CHU d'Alger, de Blida et des professeurs français, a été axée sur le traitement de l'insuffisance rénale chronique en stade final (IRC) qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre pays. À ce sujet, les intervenants ont tenu à rappeler que le phénomène touche 110 personnes sur un million et que pas moins de 13 500 malades sont actuellement sous traitement à travers les 270 centres d'hémodialyse disponibles en Algérie. Par ailleurs, les conférenciers ont attiré l'attention des responsables de la santé, des patients et du public présent sur l'urgence de recourir à la transplantation rénale pour mettre un frein à cette maladie caractérisée par l'atteinte progressive, importante et définitive de la fonction rénale, qui fait 3 500 nouveaux cas chaque année. La rencontre était également l'occasion pour les membres de la fédération de lancer un appel aux citoyens pour leur demander de venir en aide aux insuffisants rénaux en faisant don de leurs organes sauvant des vies et participant du même coup à instaurer cette culture presque inexistante dans notre pays. A ce titre, il faut noter que seule 600 transplantations rénales ont été réalisées en Algérie depuis 1986 au niveau des structures hospitalières publiques, ce qui est loin de répondre aux besoins réels en la matière. En outre, la fédération milite pour la vulgarisation de l'opération qui n'est plus un tabou – après celles réalisées à Constantine en 2002 et la plus récente réussie en avril dernier Blida – et qui consiste à prélever des organes sur des cadavres, sachant que cette pratique est admise par les scientifiques et tolérée par la religion. Enfin, il faut signaler que près 6000 patients algériens attendent une greffe rénale, d'où la nécessité de s'entourer d'un cadre légal et d'instruments permettant de faciliter le don de reins, à commencer par la dotation des donneurs potentiels de cartes autorisant les chirurgiens à faire usage de leurs organes après leur décès.