“A propos du conflit au sujet de l'implantation d'un site réservé à un cimetière pour nos morts, nous tenons à dire que ce problème date depuis décembre de l'année dernière, quand un rapport a été établi par les villages de Bouhoukal et d'Igherbiene, dans lequel ils ont contesté l'attribution de terrain destiné à un cimetière sous prétexte qu'il est nuisible à leurs villages et éventuelle assiette à promouvoir à l'avenir pour constructions et résidences et garages de voitures et châssis long à leur profit”, écrivent les membres du comité de village. Et de préciser que le cimetière en question dispose d'un PV de choix de terrain en date du 21 novembre 2000. “Nous ajoutons que, suite à leur réaction, le chef de daïra de Draâ El-Mizan a diligenté une commission composée de tous les services en février dernier. Le PV a été dressé avec une suite favorable en statuant que ce dernier “ne présente aucun danger sur la santé des citoyens et aucun point d'eau n'a été signalé ou observé par ladite commission”, notent-ils dans leur réponse à la doléance envoyée par les villages d'Igherbiene et de Bouhoukal au wali de Tizi Ouzou. “Cette contestation n'est pas acceptable, soulignent-ils, car ce cimetière se trouve très loin des habitations, environ 1 000 mètres.” “Nous regrettons que les deux villages rapportent que l'un des leurs a été sévèrement corrigé. Seule une plainte a été déposée à l'encontre de la personne ayant enlevé les balises. Ceci est contraire à nos valeurs”, enchaînent-ils dans leur écrit. Par ailleurs, les rédacteurs du document dont nous détenons une copie en appellent à la sagesse car, disent-ils, “la raison l'a toujours emporté sur n'importe quel esprit de violence et nous démentons les accusations proférées à notre égard. Un peu plus loin, il est écrit que notre culture ancestrale repose sur la générosité, le respect, la tolérance, et notamment quand il s'agit de nos morts qui ont une place importante dans notre mémoire et notre environnement, et la majorité de nos cimetières sont proches de nos maisons”. “Nous en appelons tous les citoyens des différents villages à la sagesse et à ne pas rentrer dans un terrain de manipulations politiciennes ou de conflits stériles et gratuits et faire valoir le sens de la respectabilité, car ce qui nous lie est plus fort par rapport à ce problème et se préparer avec confiance et avec l'apport de l'Etat au développement durable de notre région”, telle est la conclusion.