Résumé : Abdelghani est agréablement surpris, heureux comme jamais. Le destin n'aurait pu lui offrir mieux. Wissam est là. Elle est venue pour le poste de secrétaire. Mais il refuse… 6eme partie -Je vous donnerai autant d'argent que vous voudrez, lui dit-il. Mais je refuse que vous soyez ma secrétaire. Car je veux vous voir dans un autre cadre, dans un autre but. - Il faut que je travaille, insiste-t-elle. Je ne peux pas toujours dépendre de la générosité de ma tante. - Que faisais-tu avant ? l'interroge Abdelghani, décidé à briser les barrières qui le séparaient de Wissam. - Je viens de terminer un stage de secrétariat. Avant, je vivais à la campagne du côté de Boumerdès, c'est pourquoi je n'ai pas pu terminer mes études, lui confie-t-elle. D'ailleurs, je n'étais pas très douée. Depuis quelques mois, je vis chez ma tante. - Elle n'a pas d'enfants ? - Si. Ses filles ont presque mon âge. Sans ma tante, il y a longtemps qu'elles m'auraient invitée à partir ! C'est pourquoi je vous demande de ne pas me renvoyer, dit-elle, les yeux larmoyants. J'ai besoin de cet argent pour ne dépendre de personne. Je ne veux pas d'argent que je n'aurais pas mérité. Abdelghani comprend que la situation dans laquelle elle vit n'est pas enviable et qu'elle aspire à un changement, quitter même sa tante si l'occasion se présente. - Je vous en prie ne me renvoyez pas ! murmure Wissam. - Hélas, je suis contraint de le faire car je n'aurais jamais la tête à travailler en ta présence. Mais je peux t'envoyer chez une amie… Il s'en veut de lui avoir fait de la peine, le temps de quelques secondes, elle avait pâli. Maintenant elle reprenait quelques couleurs. - C'est vrai ? Vous allez réellement le faire ? Abdelghani hoche la tête, un sourire au coin de la bouche. - Mais à une condition, ajoute-t-il. Sinon ma promesse n'aura pas lieu d'être… Il avait craint un refus de sa part mais ce ne fut pas le cas. Wissam a accepté de le revoir, chaque jour, à la pause de midi. Le jour même, il a accompagné Wissam chez une amie possédant une boutique de prêt-à-porter. Celle-ci avait besoin de quelqu'un d'avenant qui puisse attirer les clients et les convaincre de faire une bonne affaire s'il y a ce qu'ils cherchent. Les jours qui suivent, Abdelghani se retrouve coincé, débordé par le travail. Il n'arrive pas à tenir les deux responsabilités. Il y a toujours des papiers sur son bureau à son départ. Le matin quand il revenait au cabinet, il avait du mal à se retrouver. Heureusement qu'il avait eu l'idée de passer une annonce dans le journal du soir. Ainsi, après deux semaines où il s'était démené comme un beau diable, il put avoir le choix de sélectionner une secrétaire parmi la dizaine qui s'était présentée. La nouvelle recrue de la même génération que lui le décharge du rangement, des appels à donner et des recherches. Parfois elle lui fait du café. Ayant aménagé un coin-cuisine, elle lui proposait souvent de lui confectionner son déjeuner. Mais il refuse, tout heureux à la pensée qu'il aura le joli minois de Wissam, devant lui, au déjeuner. A. K. (À suivre)