Rouvert aux touristes depuis l'été 2007 grâce, notamment à une présence soutenue des éléments de l'Armée nationale, le site touristique de Sidi Akacha a été investi, ces derniers mois, par la canaille. Le cadre agréable de cet espace naturel situé à la limite des communes de Chétaibi dans la wilaya de Annaba et de celle de la Marsa, distante, quant à elle d'une soixantaine de kilomètres de Skikda et où se fondent en parfaite symbiose la mer et la montagne, a ainsi perdu de son attrait, du fait de la fuite devant leurs responsabilités des élus locaux. Une attitude qui a fait qu'une impression d'insécurité étreint le visiteur au moment même où il accède à ce site. Le laisser-aller est d'autant plus évident que des particuliers ont entrepris de s'approprier, sans y être autorisés, des terrains, en procédant à la clôture de parcelles. Cette région paradisiaque n'attire plus grand monde et encore moins les familles qui ne veulent pas courir le risque d'y croiser des malfaiteurs ou d'être les témoins impuissants, au détour d'un buisson, de scènes que la morale reprouve. Selon de nombreuses affirmations recueillies auprès d'habitués des lieux, ce site n'est plus aujourd'hui l'espace de détente et encore moins l'endroit où l'on trouvait le calme et la quiétude pour échapper aux stress de la vie quotidienne. Les amoureux de la nature qui fréquentaient assidûment cet espace naturel ont été contraints, ces derniers jours, notamment durant les week-ends, de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de le fuir. La vocation première de Sidi Akacha ayant été détournée pour devenir le lieu de prédilection d'un monde interlope qui préfère plutôt donner libre cours à ses plus bas instincts. Comportements que ne permettent, faut-il le dire, ni l'endroit guère propices à des ébats bestiaux, ni la morale. Le sexe, la drogue et l'alcool caractérisent désormais les lieux à la grande désapprobation de leurs inconditionnels. Des touristes rencontrés sur les lieux, ont tenu à témoigner de leur profonde déception. “Aujourd'hui, l'on ne peut que détourner son regard, partout où la promenade viendrait à nous conduire à travers cet environnement ou la senteur de l'eucalyptus vous envahit, mais qui tôt fait s'estompe et laisse place à ce sentiment de dégoût qui vous prend à la gorge”. D'ailleurs, pour beaucoup d'habitués, le site, unique par sa beauté, de Sidi Akacha se dégrade jour après jour pour sombrer dans une totale déliquescence dont les conséquences dévastatrices déteignent sur l'ensemble de la société connue pour son conservatisme de la région de Chétaibi. La sonnette d'alarme est donc tirée.