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Plaidoyer pour une synergie entre les entrepreneurs et l'Etat
Symposium international de MDI Business School
Publié dans Liberté le 31 - 05 - 2010

Le patron de Cevital a estimé que “les entrepreneurs seuls ne peuvent pas réussir, l'Etat seul non plus. Il faut la conjugaison des deux”, a-t-il affirmé.
Le Symposium international de MDI Business School, inauguré hier à l'hôtel Hilton, a placé les pratiques entrepreneuriales au cœur de ses travaux, animés par des experts économistes, comme Taïeb Hafsi, et des chefs d'entreprise, entre autres, le patron de Cevital, Issad Rebrab, et Slim Othmani de NCA. Pour les organisateurs, l'innovation et la croissance économique représentent des enjeux majeurs actuellement en Algérie. Brahim Benabdesslem, directeur général de MDI Business School, dans son allocution d'ouverture, souligne qu'aujourd'hui “il est établi que le dynamisme économique d'un pays est l'émanation directe du dynamisme de ses entrepreneurs”. Sur ce plan, le patron de Cevital, M. Issad Rebrab affirme que “ce ne sont pas les entrepreneurs qui manquent en Algérie”. “Tous les jeunes Algériens rêvent d'entreprendre”, a-t-il relevé. Le problème se situe dans les difficultés.
Des difficultés que M. Boualem Aliouat, de l'université de Nice Sofia-Antipolis, a rappelées en s'appuyant sur le rapport Doing Business 2010 de la Banque mondiale. “L'entrepreneur évolue dans un contexte difficile, qui n'est pas celui par exemple de la Tunisie”, a-t-il dit. Alors, comme l'explique le président des chefs d'entreprise, “l'apport des capacités de l'entreprise privée, comme de l'entreprise publique est essentiel pour favoriser la promotion du progrès et l'amélioration des conditions de vie de la population”. M. Réda Hamiani a indiqué que l'entreprise algérienne, au cours des dernières années, a donné la mesure de son dynamisme, en multipliant sa contribution à la croissance économique nationale, jusqu'à réaliser plus de 80% de la valeur ajoutée produite en Algérie, hors hydrocarbures. “C'est par la multiplication du nombre d'entrepreneurs que nous pourrions disposer d'un levier efficace pour le développement de notre pays”, souligne le président du FCE. Les résultats actuels dans ce domaine, celui de la création d'entreprises, restent insuffisants. À l'évidence, notre pays ne crée pas assez d'entreprises.
“Il nous faudrait, au rythme actuel, plus de 20 ans pour disposer d'un million de PME, soit le triple de PME actuelles. C'est dire que les réformes que nous appelons de nos vœux sont urgentes pour créer un environnement au sein duquel les créateurs d'entreprises pourraient s'épanouir”, souligne M. Hamiani. “Si nous ne créons pas rapidement les conditions propices au développement de nouvelles entreprises, nous ne parviendrons pas à régler nos problèmes de développement et de croissance”, insiste le président du FCE.
“J'espère qu'il va y avoir des rectifications du plan 2010-2014”
Cependant, le patron de Cevital souligne que dans un marché ouvert et très concurrentiel, il faut construire des entreprises compétitives, estimant que “le tissu industriel doit être repensé et reconstruit”. Si dans les années 70 l'Etat construisait des entreprises, juste pour créer de l'emploi et subvenir quelquefois aux besoins du marché, les choses, ont changé aujourd'hui. Le marché est plus ouvert, l'entreprise doit être compétitive et produire pour l'international au risque de disparaître. Le critère fondamental qu'il faut prendre en compte, selon le patron du groupe Cevital, “est la compétitivité à l'international”.
M. Rebrab estime que “les entrepreneurs seuls ne peuvent pas réussir, l'Etat seul non plus”. “Il faut la conjugaison des deux”, a-t-il affirmé. M. Issad Rebrab, en homme d'affaires avisé, explique qu'une entreprise pour être compétitive et faire face efficacement à la concurrence nationale, doit produire des produits de qualité à des prix compétitifs. Pour rendre l'entreprise algérienne complétive, il est impératif d'agir sur les éléments composant le prix de revient du produit. M. Rebrab cite, en premier lieu, le coût des investissements. Sur ce chapitre, le patron de Cevital évoque le foncier industriel dont souffrent l'ensemble des entrepreneurs algériens. “On m'a proposé des assiettes de terrain, à 100 mètres des quais, à 18 euros le mètre carré. En Tunisie, dans une zone à promouvoir, on m'a proposé des terrains gratuitement, avec 10 ans d'exonération fiscale et parafiscales et charges sociales, une subvention à hauteur de 25% du coût du projet à concurrence de 800 000 euros. Voilà pourquoi il y a des investisseurs et voilà comment nos voisins réussissent”, raconte Issad Rebrab. “Il faut réduire le coût de l'investissement”, incite-t-il. Le patron de Cevital souligne aussi la nécessité d'accès aux meilleurs coûts des matières premières et d'agir sur le coût de la logistique. “Si on doit importer du ciment, le coût du transport est supérieur au coût du ciment. C'est la même chose pour les minerais de fer. Les coûts de transport souvent grèvent le coût de revient”, explique M. Rebrab, indiquant que pour “avoir les meilleurs coûts de transport, il faut des infrastructures performantes”. Le patron de Cevital se dit surpris du fait que le plan de relance ne prévoit pas la construction de ports de taille mondiale. “J'espère qu'il va y avoir des rectifications du plan d'investissement des 286 milliards de dollars”. “Tous nos ports sans exception sont dépassés. Depuis l'Indépendance à aujourd'hui, nous avons construit deux ports, celui d'Arzew destiné exclusivement aux hydrocarbures et Djen Djen qui est en réalité un petit port”, argumente le patron de Cevital, indiquant que l'économie algérienne perd chaque année plus de 2,6 milliards de dollars uniquement à cause des ports. “Le coût du fret d'un conteneur entre Anvers ou Rotterdam jusqu'à Singapour ou Shanghai, soit plus de 8 000 km est estimé à 500 dollars, entre Marseille et Alger, 1 500 dollars. Tous les conteneurs que nous recevons en Algérie passent par un port de dispatching européen. Pour avoir une économie performante, il faut des infrastructures performantes”, souligne M. Rebrab. Cevital a identifié plusieurs secteurs industriels où des possibilités réelles existent pour créer des PME ultra-compétitives, organisées en grappes industrielles. Il cite l'exemple polypropylène, un projet que Cevital a soumis aux autorités publiques. La valeur ajoutée peut être multipliée par un facteur supérieur à 10 avec la transformation locale du propane. À lui seul, le projet de Cevital en tant que projet locomotive est capable de revitaliser plusieurs PME existantes dans les emballages et films plastiques, aujourd'hui moribondes, et aider à créer plusieurs milliers de nouvelles PME dans divers produits : textiles non tissés, plasticulture, composants automobiles… L'Algérie pourra disposer d'un secteur plastique fortement compétitif, inséré solidement dans les échanges mondiaux. L'industrialisation de la sous-filière peut ainsi transformer l'Algérie de pays importateur en un pays exportateur net dans ce type de produits, avec la création de milliers d'emplois directs et durables.


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