à la pépinière Mesk El-Lil, sise à Tala Hamza, on cultive toutes sortes de fleurs. Et quelles fleurs ! L'artisan fleuriste, Djamel Bahloul, est un véritable artiste. Avec ses mains vertes, il réalise des merveilles. Et quand il est rejoint dans son affaire par un autre artiste, un ferronnier, Rabah Messaour, c'est l'émergence d'un tandem de rêve. Les deux esprits réussissent des merveilles. Les fleurs, toujours mises en valeur, sont placées dans des pots, délicatement choisis. Lesquels pots sont ensuite accrochés sur des supports au design impeccable, des supports adaptés à la fleur, au pot ou fabriqués en fonction de la commande. Mais ces talents sont comme certaines de leurs fleurs. Ils ont mis du temps avant d'éclore. Faute de moyens. De culture. Six ans après, ils continuent à cultiver leurs fleurs dans une serre de 45 mètres carrés sur les hauteurs de Tala-Hamza. Le ferronnier travaille chez lui, à l'ombre d'un figuier. C'est pourtant un travail de professionnel. Pour s'en convaincre, il suffit de visiter leur exposition au parc de l'UNFA de Béjaïa. Ils écoulent aisément leur production de fleurs. Il faut dire que les prix pratiqués sont à la portée de toutes les bourses. Et le choix de l'UNFA n'est pas fortuit. Beaucoup de femmes y circulent. Celles qui ont des revenus modestes, viennent acheter des fleurs à partir de 50 DA. Les plus aisées peuvent s'offrir de l'hortensia à 600 ou 750 DA, un bégonia à 1600 DA. Et pour les hôteliers, l'artisan fleuriste propose des darsana à 1200 DA, idéales pour les entrées d'hôtels.Leur rêve est de trouver un local aux abords des routes nationales ou des espaces communs, généralement à l'abandon où s'amoncellent toutes sortes de détritus. Car s'ils sont visibles, les Béjaouis pourraient à l'avenir offrir des fleurs lors des visites familiales ou aux malades. Ils témoigneront de cet amour ou de leur amitié en offrant des fleurs.