Cela fera près d'un mois que l'épidémie de conjonctivite sévit dans les quartiers de la capitale. On parle de centaines d'Algérois qui vont en consultation chaque jour. Tous les services d'ophtalmologie sont pris d'assaut. Officieusement, on enregistre 1 200 cas par jour dans différents hôpitaux de la capitale. Au CHU de Bab El-Oued, les consultations débutent tôt dans la matinée, et à 13h, les médecins arrivent à leur 100e malade, et la salle est toujours archicomble. Pour plus d'informations, nous avons interpellé Mlle A. Fodil, médecin résident au CHU de Bab El-Oued, qui répondra à nos questions entre deux consultations. Liberté : Quels sont les symptômes de la conjonctivite ? Mlle A. Fodil : Les symptômes de la conjonctivite sont les mêmes que ceux de la grippe, plus l'inflammation de l'œil et de la paupière, les larmoiements, les sécrétions purulentes, et, dans certains cas, des états de fièvre. Quels sont les gestes de prévention ? A. F. : L'hygiène reste la seule prévention. Je conseille aux citoyens de respecter les règles d'hygiène qui leur éviteront toute forme de contamination. Il faut éviter tout contact avec les personnes malades. Lorsqu'il y a un cas dans la famille, chacun doit avoir une serviette pour son seul usage et il faut suivre le traitement prescrit par le médecin, en l'occurrence les antibiotiques et un anti-inflammatoire. Quels sont les germes responsables de cette épidémie ? A. F. : À présent, aucune étude épidémiologique n'est lancée pour savoir le processus de contamination qui reste toujours inconnu. On estime que le manque d'hygiènes est le foyer de toute infection, surtout en période d'été. Est-ce que cette maladie peut se transformer en épidémie nationale ? A. F. : Je ne peux vous répondre sur cette question, mais je dirais que nous avons déjà consulté plusieurs malades venus de Tipasa, Blida et Boumerdès. N. A.