Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises françaises (CGPME), M. Jean-François Roubaud, a plaidé, jeudi à Alger, pour la mise en place de partenariat entre les entreprises algériennes et les sociétés françaises. “Il y a beaucoup de parallèles à faire entre les petites et moyennes entreprises algériennes et françaises. Nous devons travailler ensemble. Il y a ici, en Algérie, un pays que je ne connais pas bien, un potentiel formidable”, a indiqué M. Jean-François Roubaud, lors d'une conférence de presse organisée au Palais des expositions des Pins maritimes, en marge de la 43e Foire internationale d'Alger, qui a ouvert ses portes mercredi dernier. Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, qui a visité le pavillon français et le Salon Djazaïr export a affirmé avoir été impressionné par le potentiel des entreprises algériennes. Cependant, M. Jean-François Roubaud regrette que les entreprises des deux pays ne travaillent pas assez ensemble. “Jusque-là, on ne travaille pas assez ensemble. Il faut vraiment que je puisse parler aux entreprises, de ce qu'on pourrait faire ensemble en termes de construction. Parce que je vois beaucoup de ventes et de vendeurs. On vient vendre des produits, puis on s'en va. Ça ce n'est pas intéressant”, a souligné le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, une organisation qui représente plus de 1,5 million de PME françaises, présente dans tous les secteurs d'activité, et qui fédère environ 200 branches professionnelles. “Je représente de vraies entreprises de production. Je suis venu parler de ce qu'on pourrait faire ensemble dans un but de construction, créer, ensemble, des joint-ventures, des entreprises qui produisent des choses, des machines… C'est le message que je voudrais délivrer aujourd'hui”, a indique M. Jean-François Roubaud. Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises estime que la mesure sur l'actionnariat, concernant l'investissement direct étranger, “n'est pas une facilité”. Pour rappel, conformément à la loi de finances complémentaire 2009, les investissements directs étrangers ne peuvent être réalisés que dans le cadre d'un partenariat dont l'actionnaire principal résident représente 51% au moins du capital social. Par actionnaire principal, il peut être l'addition de plusieurs actionnaires. “Mais si on parle de co-investissement, un partenariat à 50/50 ou 51/49 me paraît facile. La difficulté aujourd'hui est de convaincre les entreprises françaises que l'Algérie est un pays sur lequel elles pourraient construire, sur lequel elles pourraient réaliser des opérations”, a affirmé M. Jean-François Roubaud. “On ne connaît pas l'Algérie d'aujourd'hui dans notre pays. J'envisage d'organiser des rencontres en France, avec UBIFrance et des responsable algériens pour faire connaître l'Algérie à nos entreprises”, a-t-il ajouté. Concernant le crédit documentaire, s'il constitue pour certains, “un vrai problème”, pour d'autres, il représente une garantie. Et en matière de coût, il est partagé par tout le monde. “La seule mesure, qui pour moi, vue de loin, c'est peut-être d'augmenter le niveau à partir duquel le crédit documentaire serait exigé. Si on pouvait mettre en place le crédit documentaire seulement à partir de 10 000 euros”, a suggéré le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, tout en précisant, de ne pas “trop tenir compte de son avis, ne connaissant pas beaucoup le problème”. Les exportations de la France vers l'Algérie ont régressé de 9% en 2009, avec un effet de rupture entre le premier et le second semestres 2009. Les exportations françaises vers l'Algérie ont augmenté de 7% en glissement annuel durant le premier semestre 2009 pour ensuite chuter à -9% en fin d'année. Cette tendance s'explique par la mise en place d'une nouvelle législation restreignant les importations algériennes.