Résumé : Mouhoub fait visiter son appartement à sa jeune femme. Cette dernière est heureuse d'y découvrir une bibliothèque pleines d'ouvrages. Elle constate aussi que l'appartement de son mari était sobrement meublé… 57eme partie Le lendemain matin, Mouhoub est réveillé par une bonne odeur de café. Il regarde l'heure et constate qu'il était 9h du matin. Il se lève et se rendit au salon, où deux couverts trônaient sur la table, ainsi que quelques livres. Yasmina était dans la cuisine. Il s'empresse de la rejoindre. - Bonjour ma chérie. Tu t'es levée aux aurores à ce que je vois. La jeune femme sourit heureuse. Elle portait une jolie robe d'intérieur et ses cheveux flottaient sur ses épaules. Mouhoub l'embrasse sur le front, avant de poursuivre : - Alors, pour une nouvelle mariée, on peut dire que tu n'as pas perdu ton temps. - Je n'arrivais pas à trouver le sommeil. - Je comprends. Il y a eu trop de changements dans ta vie ces derniers temps. Et puis, ma présence doit encore t'incommoder. Yasmina sourit. - Mais non Mouhoub. Ta présence me stimule au contraire. Je crois que je n'ai jamais autant discuté aussi intelligemment avec quelqu'un d'autre que toi. Mouhoub la serre contre lui. - Tu ramènes un rayon de lumière dans ma piètre existence Yasmina. Je suis heureux que tu sois ici avec moi. Tu ne regrettes pas un peu ton exil forcé ? - Personne ne m'y a forcé à l'exil. Je prends moi-même mes décisions mon cher mari. Le jeune homme sourit. - Dans tout ce que tu entreprends bien sûr. - Tout à fait. Et je ne compte pas changer. Ta demande en mariage, à vrai dire, tombait à point nommé, car mon père avait juré quelques jours auparavant d'accorder ma main au prochain prétendant qui se présenterait. - Et ce prétendant était moi. - Oui. Et je t'avoue que cela m'a soulagé de savoir que le destin m'envoyait un futur mari instruit et, surtout, ambitieux. Malika m'avait parlé de toi. Je savais que tu avais pris une sage décision en venant t'installer à Marseille. Un homme qui se sacrifie ainsi pour ses études et le savoir suscite l'admiration. - Je t'admire de plus en plus Yasmina. Je ne regretterai jamais de t'avoir épousée. - Ne t'emballe pas trop vite mon chéri. Moi aussi j'ai un caractère tordu et des défauts. - Lesquels. - Tu auras toute la vie pour les découvrir. Pour le moment, allons prendre notre petit déjeuner avant que café ne refroidisse. Un beau soleil inondait la ville. Pour commencer, Mouhoub propose de déjeuner dehors. Il mangèrent du poisson grillé dans un restaurant non loin du port, puis flânèrent en ville. Yasmina allait de découverte en découverte. Entre les magasins de mode, les salles de spectacles, les jardins et les parcs, elle commençait à se sentir moins dépaysée que la veille. Ici, les femmes arboraient des tenues sur mesure, avaient pour la plupart des cheveux coupés à la “Jeanne d'Arc” et portaient des chapeaux en forme de “casque” surmonté de rubans ou de fleurs. Des gants assortis aux bourses en cuir et les chaussures à mi-talons complétaient le tout. Yasmina, comme toutes les femmes, aimait les apparences et se jura de porter des retouches à certaines de ses tenues et de s'acheter un chapeau et quelques bijoux fantaisie afin d'être à la page. Mouhoub tint à lui offrir un beau collier en perles, et elle en fut toute heureuse. Avant de rentrer à la maison, ils firent le tour des monoprix et des grandes surfaces de vente, et Yasmina, qui pensait sérieusement à mettre un peu d'ordre dans son appartement, tint à faire des courses. Elle choisit des bibelots, de la vaisselle, des rideaux, des coussins, des serviettes, des nappes, des draps et tout le nécessaire pour une maison de nouveaux mariés. Deux jours plus tard, l'appartement est métamorphosé. Mouhoub n'en revenait pas. Son salon et ses chambres n'ont jamais été aussi accueillants ni aussi propres et ordonnés.Il en fut heureux, et pour le faire savoir, il invite sa femme à l'opéra où se jouait Roméo et Juliette. (À suivre) Y. H.