Lors de l'interpellation de Mohamed Benchicou, directeur du Matin, à l'aéroport d'Alger, les agents de la police des frontières ont remis les bons de caisse trouvés en sa possession à des douaniers dans l'espoir sans doute qu'ils procèdent à son arrestation. Mal leur en pris, puisque les douaniers ont refusé d'effectuer cette arrestation au motif que Mohamed Benchicou n'était pas en infraction avec la loi. C'est sans doute pour cette raison qu'un procès-verbal n'avait pas été établi. Devant cette impasse, les policiers ont dû faire des photocopies des bons de caisse dans le but de les soumettre ultérieurement à des spécialistes susceptibles de déceler une quelconque faille pouvant justifier l'arrestation de Benchicou. Reste une énigme : pourquoi les policiers ont procédé à la fouille du directeur du Matin ? Selon des sources sûres, le portable de Benchicou était mis sur écoute. Ce qui a permis aux hommes de Zerhouni de savoir que le patron du Matin avait sur lui ces fameux bons de caisse.