Toutes les structures du parti dénoncent les manœuvres du clan présidentiel qui s'emploie à disqualifier le VIIIe congrès. Ali Benflis ne fait face à aucune opposition au sein des structures légales du FLN. Toutes les instances dirigeantes du parti, à quelque niveau qu'elles soient, lui expriment leur soutien depuis les résultats du VIIIe congrès de sa formation. Hier, c'était au tour des 54 mouhafadhas du parti, représentant les 48 wilayas, d'apporter leur plébiscite au patron du parti majoritaire dans les institutions de l'Etat. Réunis, hier, au siège national du parti à Alger, les responsables des mouhafadhas, qui ont eu à évaluer le programme d'activité de leur parti durant le trimestre dernier, ont manifesté leur “soutien indéfectible” et leur “attachement aux choix et au programme politique adoptés par le VIIIe congrès qui a consacré le principe de l'autonomie de décision du parti, conformément à l'expression libre et souveraine de la volonté des militants”. La tenue du congrès extraordinaire est, dès lors, expressément revendiquée par les responsables des 54 mouhafadhas : “Nous demandons au frère Ali Benflis, secrétaire général du parti, d'annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle à travers l'organisation dans les meilleurs délais du congrès extraordinaire, et ce, à la demande de la base militante.” Les 19 membres du bureau politique (BP), qui ont également pris part à la rencontre d'hier, ont également abondé dans ce sens en revendiquant la candidature du patron de leur parti à la présidentielle 2004. Cette revendication est motivée, soulignent les mouhafedhs, dans un communiqué rendu public hier, par “l'espoir” qu'incarne l'actuel secrétaire général de la formation majoritaire aux yeux de “la base militante”. Cet espoir se rapporte notamment à “une sortie définitive de la crise et pour l'édification d'une société de progrès, de libertés et de développement dans le cadre de la démocratie et de l'Etat de droit”. Cela étant, le consensus et le soutien dont fait l'objet Ali Benflis au sein de l'ensemble des instances du parti (le BP, le CC, les mouhafadhas et les kasmas) et de la base militante laissent penser que son plébiscite en tant que candidat du parti pour 2004 lors du congrès extraordinaire ne sera qu'une simple formalité. Evoquant, par ailleurs, lors de leurs débats, le VIIIe congrès et sa tentative d'invalidation par le couple Yazid Zerhouni-Saïd Bouteflika, respectivement ministre de l'Intérieur et frère-conseiller du Président, les participants à la rencontre ont affirmé son impossibilité dans le cadre de la loi. Et pour cause. “La loi sur les partis est claire”, ont-ils souligné, arguant que les pouvoirs publics, dont principalement le ministère de l'Intérieur, ne peuvent avoir le droit de regard que lors d'un congrès constitutif. Aussi et compte tenu de la complaisance et de la complicité de l'administration dans les rencontres des exclus du FLN, qui activent en son nom sous des agréments d'associations caritatives et scientifiques, les 54 mouhafedhs dénoncent ces manœuvres qu'ils imputent au clan présidentiel. “Nous appelons les militantes et les militants à redoubler de vigilance et à resserrer les rangs sous la conduite du secrétaire général du parti et de la direction politique, à l'effet de déjouer les vaines tentatives qui visent à contrecarrer la volonté des militants et à faire du parti un instrument au service de desseins personnels”, ont-ils revendiqué. De même que l'ensemble des mouhafedhs répartis au niveau national s'engagent, disent-ils, dans le communiqué sanctionnant leurs travaux d'hier, à “intensifier les efforts en direction des différentes composantes de la société civile pour donner un surplus de dynamisme et de vitalité (…) dans la défense des acquis démocratiques et de la promotion du pluralisme politique et de la liberté d'expression dans notre pays”. Nadia Mellal Incursion terroriste à Aït Yahia Moussa Deux citoyens désarmés Dimanche après-midi, aux environs de 15 heures, un groupe armé composé de sept éléments a fait une incursion dans le village d'Ivouhrène, situé à 6 kilomètres au nord du chef-lieu Oued-Ksari, dans la commune d'Aït Yahia Moussa. Selon nos informations, les assaillants, vêtus de tenues afghanes et armés de kalachnikovs, ont délesté deux citoyens habitant ce hameau de leur fusil de chasse. Sans trop tarder, les terroristes, qui ont décliné leur appartenance au GSPC de Hassan Hattab, ont pris la fuite vers le massif boisé de Sidi-Ali Bounab. Il est à rappeler que, selon une source digne de fois, plusieurs terroristes écument ce maquis allant jusqu'à Boumahni dans la région de Draâ El-Mizan. F. I.