Les terroristes abattus par les services de sécurité seront identifiés désormais “scientifiquement” pour déterminer leur vraie identité. Les services de sécurité ont eu recours au système Afis (Automated Fingerprint Identification System), qui s'est avéré très efficace dans l'identification digitale des personnes dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et l'immigration clandestine. Généralement, les services de sécurité recourent aux familles des terroristes abattus et, dans de nombreux cas, les repentis pour l'identification des corps. Ce qui n'aboutit pas souvent à des résultats probants puisque dans plusieurs cas, les enquêtes ont révélé plus tard qu'il s'agissait d'autres terroristes abattus. Une situation qui a pour origine d'abord l'état des cadavres qui sont méconnaissables ou l'impossibilité pour les familles de reconnaître leurs proches vu le changement de leurs traits. Dans d'autres cas, certaines familles de terroristes déclarent délibérément reconnaître le cadavre de leur fils dans l'objectif d'en finir avec les interpellations des services de sécurité, mais aussi pour bénéficier des aides financières dans le cadre de l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui ouvre droit à une pension mensuelle aux familles démunies des terroristes abattus suite à un PV et un extrait de décès. Et cette recherche de gain aura fini par inciter certaines familles, sachant que leur fils a été déjà abattu sans avoir pu récupérer son corps, à recourir à ce stratagème. Il faut souligner que les services de sécurité sont parvenus à identifier les kamikazes qui se sont fait exploser lors des attentats ayant secoué la capitale le 11 avril 2007 et le 11 décembre de la même année grâce au test ADN. Mais cette technique prend du temps et est très coûteuse pour l'Etat contrairement au système Afis qui permet l'identification dans l'heure qui suit. Selon une source sécuritaire, c'est suite à l'empreinte prise sur un doigt d'un terroriste abattu qu'on peut connaître son identité. Ce système a déjà fait ses preuves lors de la neutralisation de trois terroristes par les éléments de l'ANP dans la wilaya de Tlemcen. Dernièrement, le groupement de la gendarmerie de la wilaya de Tlemcen, chargé de l'enquête, a adopté cette technique pour l'identification de ces terroristes abattus après la prise de leurs empreintes et leur comparaison avec celles mentionnées dans leur carte d'identité récupérées sur des documents archivés. Notre source précise aussi que toutes les personnes arrêtées ou identifiées sont fichées dans une banque de données. Les dernières manœuvres de la Gendarmerie nationale ont relevé que ce corps procédera désormais à cette technique scientifique pour l'identification des terroristes. Les services de la GN ont élucidé plusieurs affaires de crime grâce à ce système digital et ont pu identifier des personnes recherchées par la justice et les services de sécurité et qui circulaient généralement avec de faux documents. Par ailleurs, et sur un autre registre, le système Ibis sert à l'identification balistique des armes à feu et grâce à ce procédé, les services de sécurité ont pu identifier l'appartenance des groupes terroristes et les réseaux au sein desquels ils opèrent. Il faut souligner que 400 000 empreintes digitales ont été prélevées en cinq ans par les services de Gendarmerie nationale dans le cadre de la mise en œuvre du système Afis qui a servi, dans un premier temps, dans la lutte contre l'immigration clandestine.