La cellule de communication de la Gendarmerie nationale a organisé, hier, une conférence de presse sur une nouvelle méthode en Algérie permettant l'identification instantanée des empreintes digitales. Le système AFIS (Automated Fingerprint Identification System) a été adopté par ce corps de sécurité dans le cadre de la modernisation des moyens de la Police judiciaire et devant permettre de faire face à la criminalité de manière plus intelligente. Le système utilise l'empreinte digitale comme moyen d'identification. Autrement dit, c'est l' ensemble des minuties de l'empreinte digitale qui est mise en œuvre pour la comparaison. Ses caractéristiques sont : le Live scan (scanner optique) qui permet la constitution d'une base de données des empreintes arrêtées et la résolution des crimes par l'identification des empreintes prélevées sur les scènes du crime. Sa capacité est de 2 000 enregistrements/jour alors que sa capacité de stockage est de 2 millions de personnes et 35 000 empreintes latentes (non résolues). Le temps de réponse (recherche d'une personne) est inférieur à 1,5 mn. L'empreinte digitale latente est d'une durée de moins 7 mn et l'empreinte latente inférieure à 31 mn. Les exposants ont expliqué que la fiabilité de ce système est prouvée à 99% pour les empreintes digitales et 85% pour les empreintes palmaires. L'Algérie est le premier pays en Afrique a avoir opté pour ce système. Selon le colonel Ayoub, “la DGSN serait certainement intéressée par ce système dans le sens où la gendarmerie et la police sont condamnées à travailler ensemble et conjuguer leurs efforts pour combattre la criminalité”. Dans le monde, ce système est opérationnel aux Etats-Unis et en Italie (carabiniers). L'architecture du N-AFIS-A est constituée de 238 Lives scan, qui desservent 48 groupements de gendarmerie (wilayas), 160 unités territoriales (chef-lieu tribunaux), 2 écoles et 28 réservées à des unités futures. L'installation du site central, qui a été effectuée en 2004, est toujours en cours (unités territoriales). L'appareil, qui a une durée de vie de 10 ans, enregistre 18 données par personne. Depuis sa mise en fonction, le 1er octobre dernier, trois affaires ont été traitées. Il s'agit de faux et usage de faux de 40 billets de 500 euros à Tlemcen, de fausses déclarations de l'identité et de coups et blessures volontaires par arme blanche à Corso (Boumerdès) et de faux et usage de faux à Rouiba (Alger). Il y a lieu de noter que la Gendarmerie nationale utilise parallèlement le système IBIS (identification balistique intégrée) depuis avril 2004. Jusqu'à l'heure actuelle, 15 500 signatures d'armes ont été recensées à travers les régions centre, ouest et du sud du pays. ALI FARÈS