Les syndicalistes d'Annaba menacent d'une grève générale illimitée. “Un délai d'un mois est accordé au gouvernement pour revenir sur son projet de privatisation de Sonatrach et des autres entreprises stratégiques, telles que les eaux et les aéroports. Si aucune mesure concrète n'est prise d'ici à la fin du mois de ramadhan, nous observerons une grève générale illimitée”, a déclaré le secrétaire général de l'Union de wilaya de l'UGTA devant une salle comble au siège du syndicat, à Rizzi Amor. Il a rappelé les “effets désastreux des différentes politiques qui se sont succédé sur le pouvoir d'achat du travailleur, réduit à la misère et perdant, au fil des ans, sa considération et sa dignité, les milliers de chômeurs, le bradage des entreprises, la jeunesse sans espoir”. “Nous avons fait assez de concessions au nom des crises économiques ou sécuritaires. Maintenant, l'heure est à la solidarité agissante et au militantisme réel, nous défendrons nos acquis, ou nous serons bientôt vendus à notre tour”, devrait conclure le SG. Au cours du débat qui suivit, les représentants locaux de l'UGTA ont exprimé, tour à tour, le ras-le-bol des prolétaires et leur solidarité avec la centrale de l'UGTA. ` “Pour la première fois et depuis longtemps, l'UGTA prend une attitude ferme et sans équivoque.” Il semble que le fait de vouloir “toucher” à Sonatrach — et par-là aux hydrocarbures — considérée dans la mémoire collective comme le symbole de l'économie nationale, a catalysé la solidarité des travailleurs de tous les secteurs publics et privés qui se déclarent “tous unis pour défendre leurs acquis”. “C'est une affaire qui dépasse les travailleurs et concerne maintenant le peuple algérien dans sa totalité”, a martelé un syndicaliste. H. M.