À la faveur de l'anarchie et de l'incurie qui caractérisent plusieurs localités de la wilaya et qui sont manifestement tolérées par les responsables locaux, les locataires du seul marché couvert à El-Kala ont massivement déserté leurs stands pour aller s'installer sur la voie publique, à l'extérieur de l'enceinte. Cet état de fait est constaté aussi bien à El-Kala, qu'à El-Tarf, Ben M'hidi ou Dréan. Devant cette impunité, il ne reste plus aucun espace pour les malheureux, car tous les trottoirs, aujourd'hui, ne leur appartiennent plus, mais aux commerçants informels avec leurs chariots de fruits et légumes. Les retombées qui s'en dégagent et comme on peut l'imaginer, l'obstruction totale de la voie publique, paralysée à longueur de journée, horriblement insalubres par des déchets divers, sur fond d'atmosphère irrespirable. Les ouvriers communaux chargés du nettoyage ne savent plus où donner de la tête. Il est vrai à dire que cette situation paralysante constitue un coup dur pour les piétons et, du coup, pour l'environnement et le cadre de vie des riverains en particulier. Mais les premiers responsables de la ville semblent peu soucieux de la situation. L'insalubrité qui règne partout et ailleurs dans les localités engendre de lourdes conséquences sur le train de vie quotidien de la population. En l'absence de décisions courageuses et de prises de position fermes vis-à-vis de cette situation, ces villes sont entrées de plain-pied dans un désordre... incontrôlable.