L'attaquant espagnol David Villa a déjà marqué de son empreinte l'histoire de la Roja, devenant son meilleur buteur en phase finale de Coupe du monde. Mais il voit déjà plus loin et vise désormais le titre de “pichichi” (meilleur buteur) de la “Seleccion”. “Marquer l'histoire de la sélection me rend fier et très heureux”, a expliqué Villa, après avoir réussi vendredi face au Chili (2-1) sa 6e réalisation dans un Mondial, la 3e dans l'édition 2010. “Je préfère voir mon équipe gagner plutôt que de marquer un but”, ajoute toutefois le joueur de 28 ans, qui s'est engagé avec le FC Barcelone juste avant de s'envoler pour l'Afrique du Sud. Il n'empêche, Villa est l'arme offensive numéro 1 de l'Espagne dans cette compétition : ses deux buts face au Honduras ont permis à son équipe de rebondir après l'échec inaugural contre la Suisse, et son tir de 40 mètres contre les Chiliens a mis la Roja sur la voie du succès. Co-meilleur marqueur du Mondial 2010, à égalité avec l'Argentin Gonzalo Higuain, le Slovaque Robert Vittek, l'Uruguayen Luis Suarez, l'Américain Landon Donovan et le Ghanéen Asamoah Gyan, Villa, avec ses six buts inscrits en Coupe du monde, a déjà dépassé dans son pays des légendes comme Emilio Butragueno, Fernando Hierro, Fernando Morientes et Raul (5 buts). Après avoir éclaboussé de son talent l'Euro 2008 remporté par l'Espagne, qu'il a terminé avec le titre honorifique de meilleur buteur (4) malgré une blessure l'ayant privé de finale, l'attaquant voit déjà plus loin et lorgne le record de Raul, qui a inscrit 44 buts en 102 sélections. Avec 41 réalisations (pour 61 capes internationales), le buteur né dans la région des Asturies n'est plus qu'à trois longueurs du mythique N.7 du Real Madrid, et espère bien le dépasser avant la fin du Mondial 2010. “Être juste derrière Raul, et si près de lui en même temps, est un grand honneur”, a déclaré Villa au quotidien espagnol La Nueva Espana. “J'espère pouvoir continuer à marquer des buts, pas seulement pour le dépasser, mais aussi pour aider l'Espagne à remporter d'autres victoires”, a-t-il ajouté. Le prochain adversaire de l'Espagne, le Portugal mardi en 8e de finale, offrira une opposition de choix à l'attaquant espagnol puisque la “Selecçao” a réussi à garder sa cage inviolée lors de la phase de groupes, face à la Corée du Nord, à la Côte d'Ivoire et, surtout, au Brésil. Même s'il ne dépasse pas Raul à cette occasion, Villa pourrait se consoler en permettant aux siens de s'imposer lors du premier duel entre les deux pays de la péninsule ibérique en phase finale de Coupe du monde. Une autre façon de marquer l'histoire.