L'ailier portugais Simao ne fait pas de complexe avant de rencontrer l'Espagne, championne d'Europe et favorite du Mondial-2010, mardi au Cap, en 8e de finale : il a rappelé dimanche que le Portugal “aussi a une grande équipe !” Savez-vous si vous serez titulaire ? Simao : Non. Comme professionnels, nous avons tous envie de jouer ce match, mais nous avons un profond respect pour les décisions de l'entraîneur (Carlos Queiroz). Vous aviez dit avant le match contre le Brésil que vous préféreriez éviter l'Espagne... C'est une des meilleures équipes du monde, elle a un style de jeu comme le FC Barcelone, avec beaucoup de joueurs du Barça, qui jouent à deux ou trois touches de balle. Mais c'est du 50-50, sans leur manquer de respect, nous n'avons pas du tout peur. Nous aussi, nous avons une grande équipe ! Et pour devenir meilleurs, il faut battre l'Espagne. Ils sont champions d'Europe, mais nous avons nos qualités. Comment allez-vous la contrer ? Il ne faut pas penser au jeu de l'Espagne. Il ne faut pas penser au match suivant, ni aux menaces de suspensions à cause des cartons jaunes. Il faudra être agressifs, je ne veux pas dire qu'il faut faire des fautes, mais presser le porteur du ballon et jouer notre football. Allez-vous les attendre ou porter le ballon ? Ils aiment tenir le ballon, mais ce n'est pas toujours l'équipe qui a le ballon qui gagne. Pour la tactique, je ne sais pas, c'est l'encadrement technique qui décidera. Les Espagnols ont dit qu'ils étaient contents d'éviter le Brésil. Cela peut-il vous motiver ? Mais c'est normal qu'ils veuillent éviter le Brésil ! Mais, nous aussi, nous sommes forts, et je pense qu'on va leur créer au moins autant de difficultés. Plutôt que de parler tout le temps de l'Espagne, nous devons nous occuper de nous. Selon vous, quel est le meilleur positionnement de Cristiano Ronaldo ? Mon opinion, c'est que Cristiano doit être libre sur le terrain, mais Carlos Queiroz, qui l'a bien connu à Manchester United (où il fut entraîneur adjoint quand Ronaldo y jouait, ndlr), le sait, tout le monde le sait. Pouvez-vous vous inspirer de la Suisse, qui a battu l'Espagne lors du premier match en lui abandonnant le ballon ? C'était une équipe bien organisée. Nous allons bien défendre, mais nous n'allons pas jouer comme l'Inter (en demi-finale de la Ligue des champions) contre Barcelone !