Après une accalmie de quelques mois, voici le phénomène des harragas qui refait surface, et de belle manière à Annaba. En effet, au moins 100 candidats à l'émigration clandestine, qui tentaient dans les nuits de mercredi à jeudi et de jeudi à vendredi de quitter le territoire illicitement, ont été interceptés. À commencer par ceux arrêtés au début de la soirée de mercredi non loin de la plage d'oued Bokrat de Seraïdi. Au total, 13 harragas qui, au moment même où ils mettaient les voiles, ont été appréhendés par les éléments de la Gendarmerie nationale en renfort dans le cadre du plan Delphine. Les harragas étaient entassés dans une zone boisée du littoral de la commune de Seraïdi. C'est à l'arrivée de leur passeur, à bord d'une embarcation de fortune, qu'ils ont été repérés, indiquent des sources crédibles. Principalement tous originaires d'Annaba et dont l'âge varie entre 18 et 35 ans, les aventuriers, présentés jeudi à la justice, ont fait l'objet d'une citation directe. Tôt dans la soirée de jeudi, c'est au tour des gardes-côtes d'arrêter un second groupe, fort de 19 candidats à l'émigration clandestine, à plusieurs miles au nord du cap de Garde de Ras El-Hamra. À bord d'une unique embarcation traditionnelle, les clandestins ont été rapatriés, vendredi, a-t-on constaté au port maritime d'Annaba. Sur les lieux, des sources indiquent que les gardes-côtes ont réussi un véritable coup de filet. On affirme que plus d'une centaine de harragas a été arrêtée durant 48 heures.