Le bureau local de l'Agence nationale de développement et de l'investissement à Béjaïa a initié, mercredi dernier, au niveau de la maison de la Culture, un débat fort intéressant. Il faut dire que le débat, qui a ponctué cette journée d'étude et d'information, avait porté sur le potentiel et les opportunités d'investissement de la wilaya. En plus des opérateurs économiques, confrontés à la réalité du terrain, et des enseignants chercheurs, il y avait dans la salle des porteurs de projets, qui ont profité de la présence des représentants de l'administration locale pour poser des questions précises. S'agissant des opportunités d'investissement dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, un enseignant de l'université de Béjaïa a déploré l'absence de problématique et d'orientation dans la conduite des politiques publiques. Veut-on rattraper le retard ? Réduire le chômage ? Fixer les populations ? etc. Son collègue de la même université a nuancé ses propos bien qu'il n'en pense pas moins. Rigueur universitaire oblige : il a estimé que c'est un problème de méthodologie. Et pour lever ces écueils, il a appelé de ses vœux à la mise en place d'un Conseil économique et social régional. Sorte de CNES local, qui regrouperait à la fois des investisseurs, des élus, des représentants de l'administration et bien sûr des enseignants chercheurs. Quant aux problèmes, rencontrés par les opérateurs économiques sur le terrain, celui concernant le statut juridique des zones industrielles (ZI) et zones d'activités commerciales (ZAC). Beaucoup d'intervenants ont surtout insisté sur la ZAC de Taharacht à Akbou. Pour le directeur de l'énergie et des mines à Béjaïa, le problème de gestion de ces zones industrielles ou d'activités ne se pose pas seulement à Béjaïa, mais à travers le territoire national. Et la solution résiderait dans la décentralisation des programmes de réhabilitation des zones industrielles et d'activités.