L'encouragement du privé dans l'investissement et la création de l'emploi et de la richesse sont aussi nécessaires afin de propulser cette région au rang des autres wilayas ayant connu une véritable métamorphose à tous les niveaux. Il est loin le temps où l'on appelait la ville des Genêts “la petite Suisse”, où l'on retrouvait bien-être et épanouissement. Il ne reste plus rien de cette image carte postale. Pis, la situation s'est tellement dégradée que les véritables Tizi-Ouziens ne reconnaissent plus leur ville natale. La wilaya se heurte à une multitude d'écueils empêchant son développement économique et social en dépit de la manne financière dont dispose l'Algérie. On a cette impression que cette région de plus de un million d'habitants est abandonnée à son sort. Et ses souffrances n'ont épargné aucun secteur. L'absence d'urbanisation, le commerce informel, la non-gestion de la cité et l'apparition de nouveaux fléaux comme le banditisme et la criminalité sont autant de constats désolants. La liste des maux est encore longue. Depuis les tragiques événements de 2001, la dégradation de la ville s'est accentuée au point d'aboutir, aujourd'hui, à des retards de développement énormes que l'on ne peut régler en un coup de baguette magique. Et la situation sécuritaire n'est pas faite pour arranger les choses. Les kidnappings, ciblant les entrepreneurs, n'ont jamais enregistré de chiffres aussi alarmants. Conséquence : les petites entreprises, qui font le bonheur de certaines localités, ont délocalisé leurs activités vers d'autres wilayas du pays. Tizi Ouzou a carrément besoin d'un plan Marshall. Le Plan quinquennal 2010/2014 dégagé pour cette wilaya tourne autour de 265 milliards de dinars. La relance des entreprises publiques est impérieuse. L'encouragement du privé dans l'investissement et la création de l'emploi et de la richesse sont aussi nécessaires afin de propulser cette région au rang des autres wilayas ayant connu une véritable métamorphose à tous les niveaux. Pour cela, il suffit de mettre de la volonté politique dans la balance afin de permettre à cette région du pays, qui en a marre de faire les frais des luttes de clans, de bénéficier, elle aussi, du droit au bien-être.