L'enquête des services de sécurité dans l'affaire de la saisie de 10 postes-radio (talkies-walkies) dans un colis au port d'Alger s'est étendue à l'aéroport international d'Alger. Une commission d'enquête a été dépêchée sur les lieux afin de déterminer la voie de l'acheminement du colis, transféré de l'aéroport au port d'Alger et aussi pour identifier l'expéditeur de l'étranger. Le douanier à qui le colis a été envoyé en son nom a été relâché après avoir été auditionné ainsi que l'agent du bureau des marchandises. Ils sont toujours mis à la disposition de l'enquête en attendant les conclusions finales. Les premières conclusions de l'enquête préliminaire déclenchée par la division centre de la Police judiciaire de la wilaya d'Alger ont fait état de “l'absence de contrôle interne” au niveau du port d'Alger.Selon nos sources, cette grave défaillance au niveau du contrôle serait l'une des principales causes ayant permis tous ces trafics qui nuisent à l'image de l'institution douanière. Pour rappel, un douanier qui exerçait pendant 10 ans à l'aéroport international d'Alger s'était présenté la fin de la semaine dernière à la division centre de la Police judiciaire pour informer les enquêteurs avoir reçu un colis non commercial en son nom qu'il a récupéré du port d'Alger après qu'il eut été expédié de l'aéroport. Il s'est déclaré très surpris par le contenu du colis (10 talkies-walkies haut de gamme et très sophistiqués). Notre source ajoute que les éléments de la Police judiciaire du DRS se sont également saisis de l'enquête vu qu'il s'agit d'un matériel militaire non autorisé à l'importation. Il s'agit aussi de compléter la première enquête déclenchée à la suite de l'importation frauduleuse des équipements militaires de télécommunication par voie de fret à l'aéroport international d'Alger en avril dernier. Des cadres des douanes étant impliqués, cette enquête permettrait aussi aux enquêteurs du DRS de remonter le réseau vu que ce genre de trafic pourrait alimenter les groupes criminels y compris les terroristes.