Après la flambée des prix qu'ont connue ces derniers jours les fruits, particulièrement, la pastèque et le melon, cédés respectivement à 60 DA 150 DA le kilo, c'est au tour des légumes de connaître le même sort, malgré l'existence de milliers de marchands ambulants dans tous les quartiers de la ville de Tébessa et cela en l'absence des services de contrôle des prix. En effet, l'on assiste actuellement à une hausse considérable des prix de certains légumes de base comme la pomme de terre cédée à 60 DA. Mais le fait le plus marquant dans cette flambée des prix est l'ail importé de Chine qui, malgré sa mauvaise qualité, se vend à 700 DA, tandis que l'ail local a disparu des étals, car stocké en grande quantité par les spéculateurs dans des chambres froides, jusqu'à l'approche du mois de Ramadhan où il sera vendu à 1000 DA le kilo, nous fait savoir un marchand de légumes installé devant l'entrée principal du marché municipal. Au marché de gros connu communément de souk El Djemaâ, c'est la même situation. Les prix des légumes sont inabordables surtout pour les petites et moyennes bourses qui sont nombreuses à sillonner les étals sans rien acheter comme c'est le cas d'un client que nous avons rencontré sur la place du même marché en train de chercher l'ail local… Telle est la situation d'une ville frontalière livrée à elle même, aux spéculateurs et aux contrebandiers qui s'enrichissent au détriment du simple citoyen.