Les prix du pétrole ont ouvert en baisse vendredi à New York, dans un marché marquant sa déception face au ralentissement de la croissance économique aux Etats-Unis, depuis le printemps passé. Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre, s'échangeait à 77,05 dollars, en recul de 1,31 dollar par rapport à la veille. “Le marché était déjà en baisse, anticipant un rapport négatif sur le PIB américain, et c'est à peu près ce qui s'est passé”, a rapporté Tom Bentz, de BNP Paribas. Une demi-heure avant l'ouverture physique du marché à New York, la publication des chiffres du produit intérieur brut aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre a plombé les échanges électroniques. Avec 2,4% de croissance, contre 2,5% attendu, le pays enregistre le taux le plus faible depuis les trois mois de l'été 2009, et un net ralentissement par rapport au trimestre précédent (+3,7%). L'idée d'une reprise molle inquiète les participants au marché du pétrole, qui s'interrogent sur la vigueur de la croissance de la demande de brut. “On est toujours coincé dans une fourchette entre 75 et 80 dollars, et il ne semble pas qu'on en sorte de si tôt”, a noté Tom Bentz. Les analystes avaient des interprétations différentes, et le marché était tiraillé sur les éléments fondamentaux de l'offre et de la demande et l'influence des indicateurs économiques. “Les fondamentaux ne sont pas tellement haussiers, mais le marché n'a pas reculé tant que ça, se concentrant sur l'idée que l'économie mondiale est en train de sortir de la récession”, a indiqué Tom Bentz, rappelant la colossale augmentation des stocks de brut mise en lumière dans le dernier rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie. Le recul inattendu de la production industrielle au Japon en juin a également participé à la mise sous pression du marché.