Les prix du pétrole ont ouvert en baisse vendredi à New York, dans un marché encore déçu par des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis plus mauvais qu'attendu. Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 72,50 dollars, en recul de 45 cents par rapport à la veille. Les chiffres mensuels étaient très attendus dans un marché avide d'indicateurs sur la croissance, l'emploi étant particulièrement à la traîne aux Etats-Unis. L'annonce de la destruction de 125.000 emplois nets en juin, malgré un taux de chômage en recul à 9,5%, n'a rien fait pour rassurer des marchés inquiets pour la demande en énergie si la reprise économique mondiale devait s'avérer moins vigoureuse que prévu. D'autant que les économistes tablaient sur des suppressions se limitant à 100.000 postes. A l'annonce des chiffres, "le marché a eu un sursaut (...) mais la baisse est décevante", a observé Tom Bentz, de BNP Paribas. Le marché tentait de s'accrocher, a-t-il ajouté. Il avait pour cela le soutien d'un euro plus ferme face au dollar, non loin de 1,26 dollar. L'affaiblissement de la monnaie américaine, dans laquelle sont libellées les matières premières, augmente le pouvoir d'achat des investisseurs munis d'autres devises. Certains analystes soulignaient par ailleurs quelques éléments positifs du rapport sur l'emploi. Outre le recul du taux de chômage, l'emploi privé a progressé, a ainsi souligné Jason Schenker, de Prestige Economics. Le pétrole a terminé en baisse pour la quatrième séance consécutive jeudi sur le marché new-yorkais, un repli favorisé par les signes de ralentissement de l'activité économique mondiale après des indicateurs jugés décevants en Chine et aux Etats-Unis. Le contrat août sur le brut léger américain a fini sur un recul de 2,68 dollars, soit 3,54%, à 72,95 dollars le baril, son plus niveau de clôture depuis le 8 juin. Il avait auparavant évolué entre 72,05 et 75,40 dollars. En pourcentage, il s'agit de sa plus forte baisse depuis le 4 juin. Le baril a perdu près de 7,5% depuis le début de la semaine.