C'est l'été, la température monte et le farniente qui s'installe ne trouve d'échappatoire qu'en fêtes et aventures. Ighil Bouamas offre cela avec la 4e édition des jeux d'été Urar. En effet, c'est sous un air de fête que l'association M'Barek Ath Menguellat lance une panoplie d'activités ludiques et d'animation au profit des jeunes et moins jeunes qui se retrouvent à l'occasion au même village. Une ouverture annoncée officiellement par le P/APC d'Iboudrarene, en présence d'associations culturelles et écologiques. Une invention ludique qui vient un certain mois d'été où l'initiateur, Djamal Aït Amrane, cadre supérieur au ministère de la Jeunesse et des Sports, a rencontré des enfants, de son village natal, jouant dans des conditions lamentables, alors que ces innocents pleins d'énergie n'avaient non seulement pas de moyens, mais surtout pas d'encadrement technique. “Ces enfants animés de bonne volonté avaient tous un défaut d'habilité et de technique, alors qu'il serait simple de les orienter pour mieux saisir et travailler les principes fondamentaux de l'exercice physique et psychomoteur”, nous apprend l'encadreur sportif. Soulignons qu'après trois éditions, la pratique de Urar s'ancre comme une tradition au village d'Ighil Bouamas. Ainsi, des familles entières rentrent de l'exil et des grandes villes (Oran, Alger, Tiaret… ) pour participer aux jeux et aux randonnées pédestres. Ils sont plus de 70 participants inscrits, selon les catégories d'âge, répartis en groupes et encadrés par des formateurs qui avaient reçu, de leur côté, des instructions. Voici venu le temps du spectacle où enfants et parents (ou grands-parents) s'adonnent à des activités où la compétition se dispute à l'art et la manière de développer son intelligence. “Ce sont des jeux qui permettent, nous l'espérons, de développer des compétences mises au service de la construction de soi, dans un monde extérieur, école, société, et l'objectif n'est pas de voir un vainqueur et un vaincu, mais de partager le plaisir d'équipe”, nous dit un encadreur. Par ailleurs, des activités et des ateliers parallèles sont mis en place pour l'animation des soirées : Ahellil de Béni Abbas, une troupe gnawa, une chorale de filles, un ballet de danse et des projections de films d'animation pour les plus petits, théâtre et poésies pour les autres. “Au fait, nous voulons montrer aux parents qu'il y a toujours des possibilités de créer des activités qui déstressent, à échanger sans complexe avec son petit fils ou sa petite fille”, fait-on remarquer. Du 28 au 4 août, Ighil Bouamas vivra au rythme des soirées artistiques qui se termineront, comme à l'accoutumée, autour d'un barbecue de convivialité.