Résumé : Samy confie à sa belle-mère les raisons de sa dispute la veille avec Manel. Il se sentait ridicule et regrettait son geste. La vieille femme lui fait des remontrances, mais sans trop le brusquer… 24eme partie Elle s'interrompt un moment avant de se hasarder à lancer : - Tu comptes passer cette nuit aussi sur ce canapé ? Samy rougit avant de répondre d'une petite voix : - Non, plus jamais je ne ferai cela, je vais dormir dans ma chambre. - C'est la meilleure chose que tu puisses faire ce soir, d'autant plus que Manel est encore mal en point. Dans le cas contraire, je passerai moi-même la nuit auprès d'elle. Samy sourit. - Non, toi tu me remplaceras ce soir sur ce même canapé. Elle rit. - Je vais dans ce cas chercher une couverture et un oreiller. Elle sortit de la pièce et Samy se rasseoit un moment, avant d'écraser son mégot de cigarette dans le cendrier. Il repense à Merouane pour la énième fois et se dit qu'il finira bien par trouver une issue à ses problèmes. Pour ce soir, il était trop exténué et il n'avait qu'une seule envie : dormir à poings fermés jusqu'au matin. Il se dirige vers sa chambre où Manel dormait comme un ange. Il s'approche d'elle sans allumer pour ne pas la déranger, la recouvre et l'embrasse tout doucement sur la joue avant de passer un doigt caressant dans ses cheveux : “Non mon ange, je ne laisserai plus personne te faire du mal”, se dit-il. Il s'allonge auprès d'elle et se laisse emporter dans les bras de Morphée. Le matin commençait à peine à poindre quand une forte odeur de café le réveille. Il ouvre les yeux et remarque que Manel s'était levée. Elle est sûrement dans la cuisine, se dit-il soulagé.Cela veut dire qu'elle allait beaucoup mieux que la veille. Il paresse encore un moment dans son lit, puis se traîne jusqu'à la salle de bains. Après une douche et un rasage de près, il en ressortit le visage luisant et la mine parfaite. Manel, qui traversait le couloir, s'arrête à son niveau : - Tu es matinal aujourd'hui, c'est moi qui t'ai réveillé ? - Non, la coupable est plutôt cette odeur de café. Ils rirent, puis Samy enlace sa femme : - Et toi, pourquoi t'es-tu levée à l'aube malade comme tu étais ? Elle hausse les épaules. - J'en avais assez de dormir tout le temps comme une marmotte. Et comme je me sentais mieux, j'ai préféré me lever pour préparer le petit déjeuner. Ma mère ne va pas tarder à se lever pour faire sa prière. Elle sourit. - J'espère que tu n'as pas vendu la mèche ? - Non, mais elle avait tout compris, tout deviné ! Manel s'assombrit. - Comment cela ? Ne me dis pas que tu as fini par cracher le morceau. Je ne voulais pas que ma mère apprenne quoi que ce soit sur notre dispute. à suivre Y. H.