Tristes temps où les défenseurs des droits élémentaires des citoyens sont devenus les cibles des attaques. Triste image que nous donnent à voir les parlementaires du RND. Il ne suffit pas à leur chef d'assumer des suspensions injustes et indignes contre certains journaux, ils s'attaquent désormais à ceux qui osent prendre la défense de la presse libre. Actionnés par le chef du gouvernement, ils s'offusquent du fait que le président de l'APN prenne une attitude courageuse vis-à-vis des graves menaces qui planent sur certains journaux. Que reproche-t-on à Karim Younès ? Tout bonnement de soutenir la liberté d'expression en Algérie, gravement et plus que jamais menacée par le duo Bouteflika-Ouyahia. Tristes temps où les défenseurs des droits élémentaires des citoyens sont devenus les cibles des attaques. On aurait aimé que ceux qui font les effarouchés et les offusqués, à l'écoute du discours de Karim Younès, descendent dans l'arène pour soutenir les journaux et défendre la liberté d'expression. Au lieu de quoi, c'est M. Bensalah, président du Sénat, ponte du RND, qui se croit obligé d'administrer des leçons de morale et de déontologie aux journalistes et aux titres qui ont osé révéler des scandales touchant des personnalités au pouvoir et ce, dans l'enceinte même du Sénat. Faut-il se désoler de l'attitude du président du Sénat ? Faut-il lui tenir rigueur pour ces propos désobligeants ? Sûrement pas. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs et nous ne menons pas le même combat. Surtout quand il s'agit de la liberté d'expression. F. A.