L'agroalimentaire contribue à raison de 50% du PIB industriel et à 41% de la valeur ajoutée. Il offre 71 000 emplois et génère un chiffre d'affaires de 300 millions de dinars. L'agroalimentaire reste la branche la plus dominante du secteur industriel national. Ce sous-secteur contribue à raison de 50% du PIB (Produit intérieur brut) industriel et à 41% de la valeur ajoutée. Le chiffre d'affaires qu'il a généré est estimé à plus de 300 milliards de DA. Plus de 71 000 personnes exercent également des activités dans ce créneau. L'importance de cette branche réside dans le fait qu'elle met à la disposition du citoyen des produits destinés à sa consommation quotidienne. Ainsi, les principaux produits alimentaires consommés par les ménages algériens sont entre autres, les blés et dérivés, les laits et produits laitiers, les huiles, le sucre, les fruits et légumes, les viandes (rouges et blanches), le concentré de tomate, les légumes secs, le café… La couverture des besoins est assurée par l'offre qui émane des opérateurs économiques publics et privés, à partir de la production nationale et/ou de l'importation. Concernant la consommation moyenne nationale de la semoule et de la farine, elle est estimée respectivement à 24 millions de quintaux (q) et 25 millions de q. La satisfaction des besoins est assurée, selon les résultats d'une étude réalisée par le ministère du Commerce sur l'approvisionnement du marché national en produits alimentaires de large consommation, par 407 unités de trituration de blés dont 351 privées. Les capacités de trituration des minoteries est de l'ordre de 255 987 q/jour alors que celle des semouleries est évaluée à 186 434 q/j. “Globalement, les capacités annuelles de trituration sont de 100 millions de quintaux en semoule et farine qui représentent plus du double des besoins du marché intérieur estimés à 49 000 000 de q”, souligne-t-on dans cette étude. Pour le lait, la consommation moyenne nationale est de l'ordre de 3,5 milliards de litres/an dont 2 milliards de litres de lait cru, 500 millions de litres de lait en poudre et 1,2 milliard de litres de lait en sachets. “Il faut noter que 50% de la consommation du pays provient de l'importation et l'Algérien consomme plus de lait qu'il n'en produit (110 litres/an contre 70 l au Maroc, 98 l en Tunisie)”, expliquent les experts qui ont mené cette étude. Le réseau de production à travers le territoire national est constitué de 107 usines dont 16 unités relevant du Groupe public Giplait qui détient 40% de parts de marché. Les 60% restants appartiennent aux 91 laiteries privées. Par ailleurs, la consommation moyenne nationale en huiles alimentaires est de l'ordre de 400 000 tonnes environ, soit 360 millions de litres par an et une consommation de 15 litres/habitant/an. L'essentiel de la production est issu des huiles brutes transformées au niveau de l'usine de Cevital qui représente 75% de la production nationale. Le reste, soit 25%, est partagé entre les unités de Cogral (ex-Encg), Afia, Kouninef, Zinhor (Oum El-Bouaghi), Prolipos (Aïn M'lila). Importations : l'incontournable palliatif En ce qui concerne le sucre, l'Algérie consomme 1,1 million de tonnes correspondant à une consommation de plus de 30 kg par habitant/an contre 18 à 20 kg au niveau mondial. Ce qui place notre pays parmi les dix plus gros consommateurs mondiaux. Le raffinage du sucre roux est assuré par Cevital avec 750 000 tonnes/an environ. Les 350 000 tonnes restantes proviennent des importations. L'Algérie consomme en moyenne 340 000 tonnes de viandes rouges (10 kg/hab/an) et 240 000 tonnes de viandes blanches (7kg/hab/an). La production moyenne annuelle est de l'ordre de 300 000 tonnes de viandes rouges ovines et bovines avec des importations d'appoint de 40 000 tonnes de viandes bovines congelées soit 12% de la consommation. Ce qui ramène l'offre à 340 000 tonnes. À cette quantité, s'ajoutent 240 000 tonnes de viandes blanches (poulet et dinde) issues totalement de la production avicole locale. L'on recense dans la filière avicole 1 950 producteurs privés qui activent dans l'élevage, l'abattage et l'importation et la Société de gestion des participations Proda. Sur le registre des fruits et légumes frais, l'offre globale est de l'ordre de 9 millions de tonnes environ dont 5,5 millions de tonnes de fruits frais et 3,5 millions de tonnes de légumes. “Les légumes frais sont issus totalement de la production nationale alors que pour les fruits, des importations d'appoint sont acquises annuellement avec en moyenne 250 000 tonnes orientées essentiellement sur la banane et les pommes”, révèle cette étude. Pour les produits dont les besoins locaux ne sont pas satisfaits par la production nationale, les pouvoirs publics recourent au marché international. À ce propos, les importations de blé dur sont estimées à 1,25 million de tonnes en 2009 dont près de 600 000 tonnes par l'OAIC, soit 45% et près de 700 000 tonnes œuvre d'opérateurs privés, à savoir 55%. Pour le blé tendre, l'Algérie a importé 2,5 millions de tonnes dont plus de 2,3 millions de tonnes par l'OAIC, alors que 206 000 tonnes sont assurées par des privés. Ainsi le privé contribue à raison de 8% dans ces opérations alors que 92% sont importés par l'office. Durant l'exercice précédent, il a été importé 190 755 tonnes de poudre de lait dont près de 63 000 tonnes par l'Onil et environ 64 000 tonnes par des opérateurs privés. Les deux secteurs contribuent par conséquent, de manière équitable, à la couverture des besoins du marché national pour ce produit.