Alors que l'interdiction qui frappe la vente du lait cru demeure en l'état, et ce en raison de l'arrêté promulgué par le wali afin d'éviter la propagation de la brucellose, la population d'El-Bayadh ne sait plus à quel saint se vouer, tellement la spéculation sur le lait a repris de plus belle, après quelques jours de Ramadhan passés sans ce produit de luxe ! “À ce rythme, il est plus facile de défier la brucellose que d'espérer trouver un sachet de lait…”, nous dit un vieux éleveur ayant choisi de s'établir au centre-ville durant ce mois, comme nombre de ses pairs qui sont rentrés en ville, en attendant de reprendre leur chemin, une fois le Ramadhan accompli. Ce manque constaté durant ces derniers jours semble être lié à plusieurs raisons, à commencer par la fermeture de la laiterie du centre-ville depuis des mois. Son patron, qu'on a pu approcher, semble avoir perdu tout espoir de rouvrir un jour tellement les mesures d'incitation évoquées par les services de la DSA constituent, pour lui, un parcours du combattant. Ainsi, il préconise plutôt l'utilisation de la poudre, seul procédé, à son sens, capable de résoudre le problème à l'échelle de la wilaya. Cependant, en attendant de trouver des solutions adéquates, même les fournisseurs de Djelfa et de Saïda semblent dépassés puisque leur produit arrive à partir de minuit lorsqu'il est disponible. Pour les services de la direction du commerce, la situation ne saura tardée, surtout que dès la semaine prochaine, une quantité de 30 000 litres sera réceptionnée chaque jour, une quantité pourtant loin de répondre aux besoins d'une population estimée à plus de 250 000 âmes.