Israéliens et Palestiniens sont plus proches que jamais de la reprise de négociations de paix directes, a déclaré jeudi le porte-parole de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, après des entretiens entre cette dernière et plusieurs personnalités. “Nous pensons être très très proche d'une décision des parties de reprendre les négociations directes. Il reste des détails à régler”, a déclaré Philip Crowley à la presse, sans donner de précisions sur ces détails. M. Crowley a précisé que Mme Clinton avait eu des consultations avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Judah, un important promoteur du dialogue côté arabe, et l'ancien Premier Ministre britannique Tony Blair, qui représente le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU). Le Quartette pourrait publier un communiqué soutenant les négociations directes, suspendues depuis décembre 2008. “Si nous atteignons le point auquel nous souhaitons arriver, nous pensons que (...) les membres du Quartette manifesteront leur soutien au processus. Nous afficherons notre soutien au processus”, a dit M. Crowley. “Et nous mettrons l'accent sur (...) les points particuliers auxquels nous voulons arriver”, a-t-il dit. “Nous n'en sommes pas encore là. Il reste des détails que nous nous employons à régler. Nous n'allons pas négocier en public”, a ajouté le porte-parole. “Nous voulons être sûrs que les parties comprennent parfaitement ce sur quoi elles se mettent d'accord avant que (...) le processus ne reprenne, avec des attentes raisonnables”. Israël s'est dit prêt à reprendre des négociations directes, mais sans conditions préalables, comme le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Les Palestiniens, au contraire, qui demandent, depuis des mois, un gel complet de la colonisation, veulent qu'une feuille de route soit établie en vue des négociations des frontières définitives et demandent que toutes les questions centrales soient réglées en vue d'un accord de paix dans les 24 mois.