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“L'inacceptable cause”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 23 - 08 - 2010

Résumé : Kahina est bouleversée par le récit de Maâmar. Elle découvre qu'il est médecin et fiancé. Cela fait des jours qu'il n'est pas rentré chez lui. La police le tient pour responsable des troubles dans sa région. Quand Maâmar remarque son état, c'est trop tard. Sans le vouloir, il avait remué le couteau dans la plaie…
26eme partie
-J'ai tout gâché, murmure-t-elle. Mon frère n'avait pas tort. Tout est de ma faute. Kahina se met à lui raconter sa vie si solitaire au début malgré son mariage. Tahar, routier de profession, n'était pas près de prendre sa retraite. Même les émeutes où il avait failli voir son semi-remorque calciné ne l'avaient pas poussé à rester à la maison. Il avait d'autres contrats à honorer. Les clients attendaient leurs marchandises. Tahar a toujours mis les sentiments de côté. D'autres auraient pu craindre de tomber un jour sur des bandits qui voudraient lui prendre sa marchandise ou même son semi mais lui, il allait toujours de l'avant. Le fait qu'il soit armé n'est rien quant à son assurance. Il ne connaissait pas la peur. Il aimait son métier, et ce ne sera pas demain la veille qu'il lâchera le volant. Pas même la disparition de Sami.
- À sa naissance, la vie me parut plus attrayante. Elle a tout changé. Je ne voyais que pour lui. Je ne peux pas imaginer ma vie sans lui.
- De quoi vous tenez-vous vous responsable ?
- S'il est en train de courir les rues en tentant d'échapper aux balles des gendarmes, c'est de ma faute, répond-elle. J'ai tout fait pour le garder près de moi. Vraiment tout !
Kahina a conscience que si elle n'avait pas forcé le destin, Sami et Samra seraient peut-être mariés. Peut-être qu'ils auraient abandonné l'idée de partir ailleurs ? Peut-être qu'il ne se serait pas montré ingrat et qu'il serait resté pour le lui prouver ?
- J'ai poussé sa petite amie à partir loin d'ici, lui confie-t-elle. À coup de millions. Je croyais qu'elle était la seule à pouvoir me séparer de mon enfant. J'ai mal en voyant que ce n'est pas elle mais la rue. Et là, il n'y a personne à acheter. La rue n'acceptera jamais de me le rendre. Cela fait plusieurs semaines qu'elle lui a pris sa raison. Il ne reste que son cœur et il suffit d'une balle pour en arrêter les battements. Si ce n'est pas déjà fait ?
Kahina pleure à chaudes larmes à cette éventualité. Les mots rassurants de Maâmar n'ont aucun effet sur elle. Le poids de la peur et des regrets pèse très lourd sur son cœur. Malgré toutes ses confidences, le poids était toujours là, l'étouffant à chaque fois qu'elle dressait la tête et voyait son reflet dans la glace. Sa conscience ne la laissera jamais tranquille. Plus jamais elle ne dormira. Sami n'était plus là, par sa faute à elle.
- J'ai toujours tout fait pour compliquer les choses en croyant bien faire, sanglote-t-elle. J'ai tout gâché. Parfois, j'ai le sentiment qu'il ne me reviendra plus.
- Il ne faut pas désespérer, lui dit-il. Pourquoi croire que vous ne le reverrez pas quand, ce mercredi, il sera à la maison ?
- Comment ça ce mercredi ? répond Kahina. Qu'y aurait-il de spécial ce mercredi ?
- Chaque village sera prêt pour la marche de jeudi à Alger. Vu le caractère de votre fils, il prendra les devants avec ses copains. Chacun devra marcher avec son village d'origine. Votre fils sera là pour l'honorer ! Avec un peu de chance, c'est lui qui doit organiser les départs.
- Et s'il n'est pas là ? demande-t-elle, qui ne voulait pas espérer de crainte d'être déçue. Et s'il ne rentre pas ?
- J'ai une idée. Les jeunes ont commencé à organiser les départs. Ils sauront où se trouve Sami. Avec eux, on a toutes les chances d'être amenés à lui. Kahina n'avait jamais pensé aller à la rencontre des jeunes manifestants puisque les amis de Sami ne rentraient plus chez eux depuis longtemps. Mais maintenant que Maâmar venait de l'émettre, elle avait hâte d'être le matin, même si elle redoutait la déception.
à suivre
A. K.


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