Résumé de la 2e partie n Un sorcier, venu du Maroc, s'était arrêté à Ouargla dans la demeure d'un homme qu'il éblouit d'un tour de magie. Maâmar est déçu. «La magie n'est donc qu'illusion ? — Oui, dit le sorcier, c'est aussi un art qui permet de connaître le secret des choses, de découvrir ce qui est caché dans les profondeurs de la terre ! — Je croyais que lorsqu'on était magicien, on pouvait tout faire : voler dans les airs, se retrouver dans plusieurs endroits à la fois, soulever les pierres les plus lourdes, marcher sur l'eau et bien d'autres choses encore !» L'homme ricane dans sa barbichette. «Ce sont là des croyances puériles !» Maâmar regarde l'homme et a l'impression qu'il se moque de lui. Il s'emporte. «Tu te moques de moi ? — Non, dit le sorcier, j'essaye juste de t'expliquer... — De m'expliquer ?» Maâmar s'est levé et s'approche, menaçant, de son hôte. « Tu t'es moqué de moi ! Tu sais que je suis pauvre et sans ressources et tu as fait apparaître sous mes yeux une gassaâ de couscous et de viande pour m'allécher... Tu as bien rien quand je me suis jeté dessus et que je n'ai trouvé que du vide ! — C'est toi qui m'as demandé un prodige ! — Tu n'as fait que me tenter !» Comme Maâmar est toujours menaçant, le sorcier prend peur. «Tu vas me rendre la gassaâ de couscous, sinon j'ameute les habitants de l'oasis et je leur dis qui tu es !» Maâmar tend les mains vers le sorcier, comme pour le saisir. L'homme se jette en arrière puis, levant ses doigts crochus, fait un geste, en prononçant des paroles mystérieuses que Maâmar ne comprend pas. Aussitôt, une sorte de serpent à sept têtes, crachant du feu, apparaît au milieu de la pièce. Il souffle fort, comme un soufflet de forge et on a l'impression qu'un feu est allumé dans sa maison. «Attention !» crie le sorcier. Maâmar tombe face contre terre, se cachant le visage pour fuir la vision d'épouvante. «Fais disparaître ce monstre !, supplie-t-il. — Promets d'abord de ne pas me faire de mal et de ne pas appeler les habitants ! — Je le promets», dit Maâmar Le sorcier claque des doigts. Le souffle et la sensation de chaleur ont disparu, mais Maâmar se cache toujours le visage. «Le monstre a disparu, dit le sorcier, tu peux relever la tête !» Maâmar finit par regarder. Le monstre a bien disparu ! «Maintenant, dit le sorcier, nous allons parler de choses sérieuses, si tu veux !» (à suivre...)