Les forces combinées de la IIe Région militaire et de la sûreté de wilaya de Mostaganem viennent de démanteler une cellule de soutien et de recrutement au profit des maquis de l'Aqmi encore actifs dans la région de Kabylie. Une cellule constituée de cinq éléments, à savoir S. B., un repenti âgé de 30 ans qui s'est rendu l'an dernier aux forces de sécurité, H. A., 37 ans, T. H., 30 ans, K. M., 32 ans et M. A., un étudiant de 20 ans originaire de la ville de Mostaganem. Arrêté quelques jours avant le Ramadhan, sur les hauteurs de Tizi Ouzou, lors d'un ratissage des forces de l'ANP, ce dernier n'a pas tardé à passer aux aveux. Recruté depuis environ deux mois par les groupes armés terroristes, il était chargé de la mission de susciter le ralliement des maquis auprès des jeunes. Sa mise en examen et les investigations entreprises en parallèle aboutiront à l'identification puis l'interpellation et l'arrestation de ses quatre contacts. Déférés devant le procureur de la République près la cour de Mostaganem, l'étudiant, présumé chef de la bande, et le trentenaire repenti ont été écroués. Les trois autres éléments du groupe demeurent sous contrôle judiciaire. Par ailleurs, il faut dire que la saignée se poursuit dans les rangs des groupes terroristes activant dans la wilaya de Boumerdès. C'est ce qu'il convient de souligner après la nouvelle reddition enregistrée cette semaine de deux autres terroristes membres de katibat El-Arkam. Il s'agit de A. Mourad dit Abdelghani, 30 ans, originaire de Boudouaou et G. Kamel, 40 ans, originaire de Zemmouri. Le premier avait pris le maquis en 2007 alors que le deuxième n'avait rejoint la seriat de Zemmouri qu'en 2009. Ces redditions interviennent une semaine seulement après la repentance de l'“émir” Dramchini Rabah, alias Abou Tourab qui a passé 17 ans dans le maquis mais aussi de l'“émir” Touati Othmane, juriste de la zone 2, ancien compagnon de Hassen Hattab puis de Droukdel. Ainsi, plus de cinq redditions ont été enregistrées ces deux derniers mois dans la wilaya de Boumerdès. Ces défections expliquent certainement le moral dans lequel se trouvent la plupart des terroristes encore en activité. Maltraités et vivant dans des conditions de plus en plus difficiles, ces terroristes, notamment les plus jeunes d'entre eux, saisissent la moindre occasion pour fuir les maquis. Des repentis ont également fait part de conflits et de mésententes entre les chefs terroristes, notamment au sein de katibat El-Arkam et particulièrement la seriat de Ouled-Ali qui active dans le secteur de Zemmouri et Si-Mustapha. Une région qui connaît une nette accalmie en ce mois de Ramadhan, contrairement à l'année passée où plusieurs attentats ont été perpétrés dès la première semaine du mois sacré.