Les brigades spécialisées dans le contrôle de la qualité des produits de commerce multiplient leurs actions en ce mois de Ramadhan en vue de juguler le déplorable phénomène du commerce illicite qui prend de l'ampleur en ce mois sacré. Durant la première décade du Ramadhan, pas moins de 1 790 interventions ont été effectuées dans les commerces, lesquelles se sont soldées par la saisie de 32,5 tonnes de produits alimentaires non conformes aux normes en vigueur. Selon le directeur du commerce à Mila, la valeur numéraire des produits saisis s'élève à 804 492 00 DA. Suite à cela, les services compétents ont décidé la fermeture administrative de 13 magasins à travers tout le territoire de la wilaya. Par ailleurs, les produits alimentaires classés sensibles, tels que le lait, les pâtisseries, les crèmes, les boissons gazeuses et autres, sont soumis à des contrôles et à des analyses de labo régulièrement, affirme notre interlocuteur. Ainsi, durant les dix premiers jours du Ramadhan, on a procédé à 105 prélèvements d'échantillons sur des produits alimentaires périssables. Les analyses microbiologiques réalisées sur ces échantillons ont, en effet, révélé que la plupart des produits contrôlés ne répondent pas à la qualité requise, voire dangereux : 60 des 105 produits soumis aux analyses se sont révélés non conformes aux normes de qualité. Les denrées, qui occupent tristement le haut du tableau des produits impropres à la consommation, sont les pâtisseries, le merguez et les crèmes glacées. Sur les 48 produits de pâtisserie contrôlés, 37 se sont révélés non conformes à la norme de qualité. Pour les merguez, 11 des 12 échantillons analysés se sont avérés non conformes, alors que 6 échantillons de crèmes glacées sur les 12 contrôlés ont été frappés du sceau “impropre à la consommation”. Par ailleurs, la direction du commerce vient de mettre en place une brigade d'écoute et de surveillance au niveau du marché couvert de la ville de Mila afin de traiter sur place les doléances des consommateurs. Cette initiative est la première du genre à l'échelle nationale, affirme le DCP de Mila, et elle vise à rapprocher les services du contrôle de la qualité du citoyen. “Nos inspecteurs opérant sur le site du marché sont reconnaissables à leur uniforme et les citoyens sont priés de leur signaler toutes les anomalies qu'ils constateraient sur les étals, ainsi que les problèmes qu'ils pourraient rencontrer avec les marchands”, dira B. Khidri, directeur du secteur à Mila.