Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin du mois de Ramadhan, donc de la fête de l'Aïd, les vendeurs s'implantent davantage sur la voie publique. Des denrées alimentaires sont exposées dans des conditions suspectes, ainsi que des articles scolaires et des effets vestimentaires, qui ont envahi de nombreux quartiers et places publiques. Les trabendistes et autres vendeurs à la sauvette, spécialisés dans la vente des jouets, des pétards et des produits suscitant l'intérêt et la curiosité des enfants, sont légion. Le commerce informel est de plus en plus florissant au moment où les autorités ne cessent de faire le bilan des sorties effectuées par les différentes brigades. En effet, comme signalé par le passé, ces vendeurs sont venus depuis jeudi dernier narguer les services de sécurité et les contrôleurs chargés de la lutte contre le commerce illicite. A constater l'état des lieux, notamment après la rupture du jeûne, on conclurait que la guerre contre l'informel et la contrefaçon est loin d'être gagnée. Nous avons appris qu'à la première décade du mois de Ramadhan, les services du contrôle et de la répression des fraudes ont procédé à la fermeture de 21 fonds de commerce et à la saisie de 1,3 tonne de produits alimentaires de large consommation, en particulier les viandes rouge et blanche, ainsi que l'enregistrement de 224 dossiers de poursuites pour le même nombre d'infractions. Par ailleurs, des commerçants ont exprimé leur lassitude face à l'ampleur du phénomène et se félicitent de l'action des services de contrôle. «Nous payons le loyer, la sécurité sociale, les impôts et des taxes, alors que d'autres se remplissent les poches en toute quiétude sur les trottoirs», disent-ils. Par ailleurs, selon un citoyen de Bouira, les mesures prises par les pouvoirs publics doivent être plus rigoureuses à l'encontre des vendeurs à la sauvette et des trabendistes, afin qu'ils ne récidivent pas. Ce bilan concerne uniquement le travail effectué par une quinzaine de brigades de contrôle qui activent dans la wilaya. Le programme tracé et axé sur le seul contrôle des produits alimentaires a abouti à la fermeture de 18 commerces et à l'enregistrement de 97 dossiers de poursuites, outre la saisie au nombre de 6 opérations sur 356 interventions sur le terrain.Au niveau de Bouira, les mesures mises en place par les services chargés de réglementer l'activité commerciale, profitent quelque peu aux vendeurs à la sauvette. Dès la fermeture d'un commerce ou d'un magasin, des vendeurs viennent s'installer pour écouler leurs marchandises (pain et autres denrées et la nuit pour écouler des friandises et du tabac) sur les trottoirs qu'ils squattent à longueur de journée.