L'opération d'assainissement des dossiers des associations est toujours à l'ordre du jour dans le service concerné de la wilaya. Sur les 1 048 formations enregistrées en 2008, il n'en reste aujourd'hui que 538, soit un peu plus de la moitié. Les autres ont été dissoutes de leur propre volonté ou leurs dossiers ont été présentés au parquet par le bureau des associations dans le même but. D'après notre source, le gros de la troupe, c'est-à-dire les comités de quartier, ont, pour la grande majorité, perdu toute leur crédibilité auprès des adhérents. En effet, magouilles et incompétence ont terni pendant des années le mouvement associatif à tel point que le ministère de tutelle leur a retiré la confection des listes de bénéficiaires du couffin de Ramadhan, cela, sans parler des nombreux dépassements liés aux demandes de logements. L'intérêt de la communauté est oublié ; seul compte ce que l'on peut obtenir. “Aujourd'hui, on ne trouve pas un seul comité de quartier capable de mobiliser ses adhérents pour une opération de deux heures seulement de désherbage de son secteur”, a déclaré, dimanche, Siouda Abdelkhalek, DAL d'Annaba. Cependant, en ce qui concerne ce genre d'association, il faut noter qu'il ne reste sur le terrain, à de rares exceptions près, que celles qui activent pour les intérêts des nouvelles cités comme l'AADL, celles regroupant des fonctionnaires d'un même secteur, ou des promotions. Ces dernières, jalouses de garder leur quartier propre et leurs enfants loin de la contamination de la délinquance, veillent au grain et n'hésitent pas à alerter les autorités publiques en cas de besoin. Mais la majorité de celles qui sont nées dans les quartiers populaires, elles ont depuis longtemps jeté l'éponge ou s'accrochent à des comportements contraires à l'esprit associatif. Par exemple, les quartiers comme la Plaine Ouest ou Oued Deheb, pour ne citer que ceux-là, car ils sont des centaines, sont envahis toute l'année par les ordures, les mauvaises herbes, tous les maux sociaux qui pourraient être évités grâce aux comités de quartier. Selon notre source, il n'y aurait rien à faire pour changer la situation, c'est une question avant tout de mentalité.