Le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, M. Andreas Hergenröther, a appelé, jeudi à Alger, les entrepreneurs des deux pays à orienter leurs initiatives entrepreneuriales vers des finalités sociales sans pour autant se départir des objectifs lucratifs, qui restent l'essence de l'économie de marché. M. Hergenröther, lors d'une conférence animée conjointement avec les représentants de la fondation allemande Freiderich-Nauman, a estime que l'entreprise économique ne peut connaître de réussite si elle ignore ses responsabilités envers la société. “J'invite les entrepreneurs des deux pays à adopter cette orientation vers l'entrepreneuriat social, parce que j'estime que l'entreprise économique ne peut guère réussir si elle ne prenne pas au sérieux ses responsabilités envers la société”, a-t-il dit. Pour M. Hergenröther, le principe de base de l'entrepreneuriat social est simple puisque, dit-il, “l'entreprise sociale offre une solution à un problème social, mais fonctionne en même temps en tant qu'entreprise réalisatrice de profits, lesquels profits seront, après déduction des charges, utilisés pour des projets purement sociaux et non lucratifs”. Plus explicite, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qualifie d'entrepreneuriat social “toute activité privée d'intérêt général organisée à partir d'une démarche entrepreneuriale et n'ayant pas comme raison principale la maximisation des profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux, ainsi que la capacité de mettre en place (...) des solutions innovantes aux problèmes d'exclusion et de chômage”. Assez récent, n'ayant émergé qu'à partir des années 1990, ce type de gestion socioéconomique s'inscrit pleinement dans la logique du développement durable, qui, en dépit de son émergence à travers le monde, continue de rencontrer plusieurs obstacles.