Qui sont ces voleurs ? La plupart sont des récidivistes. Après un séjour à la maison de rééducation, ils sortent de prison aguerris et mieux formés aux vols et autres agressions. Oran est-elle devenue une ville insécurisée ? Chaque jour apporte son lot d'affaires de vol, d'agression, de braquage, d'escroquerie et souvent avec violence. La nuit, le jour, en plein centre de la ville, dans les quartiers de la périphérie, le citoyen subit une tension de peur extrême. Tous les endroits sont ciblés par les voleurs. Dans le bus, à la poste, à la banque, au marché, au jardin et dans les différents lieux publics, les délinquants ne reculent devant rien, du vol du portable à l'agression violente avec arme blanche. Tous les citoyens sont devenus des victimes potentielles. Les policiers ne sont pas épargnés. L'agression de la jeune policière, officier de police à El-Barki, alors qu'elle descendait du bus, est révélatrice de la recrudescence de la délinquance. Les Oranais ont peur ! C'est une vérité partagée par un grand nombre de personnes avisées. Vols d'argent, de voitures, de bijoux, de portables, de produits de consommation, de vêtements, de viande, de fruits et légumes, de lait, bref ! Tout est bon à prendre pour les voleurs. Qui sont ces voleurs ? La plupart sont des récidivistes. Après un séjour en maison de rééducation, ils sortent de prison aguerris et mieux formés aux vols et autres agressions. Avec un couffin bien rempli, des heures de sport et de musculation et la rencontre des malfaiteurs de tout bord en milieu carcéral, cela facilite la préparation des coups futurs à la sortie de prison. Que faire ? “Des mesures spéciales pour les récidivistes s'imposent. Le seul port d'arme blanche doit constituer un délit grave. Plus de liberté de mouvement pour les services de sécurité pour une meilleure protection des citoyens et l'application de la loi en vigueur et la renforcer si c'est nécessaire”, déclare un avocat. En effet, des actes simples de non-droit deviennent un fléau, à cause de la passivité des autorités locales. “Les parkings et la voie publique sont squattés par de pseudo-gardiens illégaux qui infligent une taxe de stationnement au citoyen au vu au su de l'autorité locale sans être inquiétés. À partir de là, les agresseurs développent leur champ d'action”, affirme un automobiliste violenté par un gardien pour avoir refusé de payer les 20 DA exigés illégalement. À l'approche de l'Aïd, les agressions et les vols vont s'intensifier. Un moment propice pour mettre hors d'état de nuire un grand nombre d'agresseurs et de criminels.