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Maria, la belle copte qui a failli imploser le harem
femmes coraniques
Publié dans Liberté le 05 - 09 - 2010

Lorsqu'on parle d'elle, l'on ne retient que des aspects superficiels, alors qu'elle a une place importante dans le harem du Prophète de par son rang et surtout son rôle particulier de trait d'union entre les musulmans et les Gens du Livre, vu ses origines et ses anciennes appartenances. Pour beaucoup, c'est cette belle esclave dédiée par le roi d'Egypte en signe de respect et de considération pour ce nouveau prophète d'Arabie et que ce dernier avait accepté avec grand plaisir.
Cette image simpliste cache en vérité l'essentiel, car le Prophète (P. et S. sur lui) n'accepte que ce qui est bon et utile. Elle cache derrière elle toute la sagesse profonde comme nous allons le voir en essayant de dégager quelques traits.
Elle était le fruit d'une correspondance envoyée par le Prophète (P. et S. sur lui) au roi des coptes en Egypte dans le cadre
des autres écrits envoyés aux grands dirigeants du monde à l'époque, dont le roi perse et l'empereur de Rome, les invitant à la nouvelle religion monothéiste et à glorifier le Dieu Unique.
Le cadeau du roi copte
Le roi copte, qui portait le nom d'El Mouqaouqous, reçut l'envoyé du Prophète (P. et S. sur lui), le compagnon Hateb Ibn Oubaa Beltaa, avec égard en lui demandant des détails sur le Prophète (P. et S. sur lui) et l'Islam. À l'opposé des autres qui avait été méchants par le refus et le dédain en tuant les envoyés, comme le roi perse, la réponse du roi copte fut sincère et diplomatique en lui envoyant un présent en signe de haute considération et d'estime : deux esclaves, des sœurs, ayant une grande place dans la cour parmi les coptes en plus d'autres effets. Elles étaient toutes deux d'une grande beauté et charme et d'un teint blanc. Le Prophète (P. et S. sur lui) accepta une partie du présent dont les deux esclaves, Maria et Syrine, qui se convertissent à l'Islam. Il garda la première pour lui et offrit la deuxième à Hassen Ibn Thabet.
L'entrée dans le harem fut toutefois accueillie avec une certaine jalousie de la part des autres épouses, en raison des habitudes princières ramenées par Maria qui, vite, réussit à charmer le Prophète (P. et S. sur lui), ce qui ne passa pas inaperçu. L'on rapporta dans le détail ces moments et les rencontres intimes entre eux.
La bonne nouvelle
Le Prophète (P. et S. sur lui) lui avait chuchoté à l'oreille qu'elle enfanterait d'un garçon en lui récitant les versets sur les prophètes ayant eu des enfants à un âge avancé dont Ibrahim et Zakaria. La belle et gracieuse répondit en souriant qu'elle était jeune et non vieille pour ne pas pouvoir enfanter. Même lui n'était pas trop âgé.
Ce n'était donc pas un miracle. Mais le Prophète (P. et S. sur lui) voulait exprimer sa reconnaissance au Seigneur pour cette bonne nouvelle en lui donnant ce dernier enfant après une période de plus de dix ans d'absence d'enfantement depuis la disparition de sa femme Khadidja. Le Prophète (P. et S. sur lui) en apprenant cette bonne nouvelle commença à voir en Maria sa continuatrice en la couvant d'un amour particulier, ce qui augmenta chaque jour la mèche de jalousie. Ce qui devait arriver arriva. Un remue-ménage anodin qui avait risqué de faire imploser le harem d'apparence calme et serein.
Profitant de l'absence de son épouse Hafsa, le Prophète (P. et S. sur lui) invita Maria à la chambre de cette dernière. En apprenant de retour ce qui s'était passé, Hafsa réagit violemment en se sentant offensée dans son amour propre. Réalisant la tournure prise par l'évènement, le Prophète essaya de la calmer. Il lui annonça sa décision de s'interdire Maria, mais en la priant de garder le secret. Ne pouvant contenir ses sentiments, Hafsa diffusa l'information à Aïcha qui, à son tour, prit fait et cause pour sa première compagne. Puis, ce fut tout le harem qui s'enflamma, atteignant le moral de la jeune esclave. Dieu informa le Prophète de la divulgation du secret, qui à son tour informa Hafsa en la rendant responsable de ce malaise.
La jalousie de Hafsa et Aïcha
Aïcha, dont la jalousie était connue, n'attendait que ça pour s'exprimer. Elle demanda en signe de solidarité à ce que Maria soit éloignée de Médine pour la châtier.
Ne pouvant contenir ce tollé de protestation et de soulèvement, le Prophète (P. et S. sur lui) se retira à la mosquée pendant près d'un mois pour prier et méditer en refusant d'adresser la parole à ses épouses comme pour les sanctionner de leur réaction brutale. Le bruit courut qu'il avait décidé de répudier Hafsa qui était derrière cet ébruitement. Apprenant cela, Hafsa se repentit de ce qu'elle avait fait en demandant excuse. Dieu demanda au Prophète de revenir sur sa décision pour ne pas mécontenter son père et néanmoins son bras droit.
De plus il l'informa que Hafsa était une épouse pieuse qui priait et jeûnait beaucoup. C'est alors que Omar demanda à être reçu par le Prophète pour s'enquérir de sa situation, de le calmer et de l'aider à trouver une solution à l'amiable. Il le trouva dans une situation pas assez confortable et eut pitié de lui. D'un ton doux, il lui dit : “Ne t'en fais pas ! Ô Prophète ! Aie pitié de toi ! Si tu veux, écartes-les toutes et remplaces-les par des femmes plus fidèles, plus belles et plus croyantes qu'elles.” Fidèle à lui-même, Omar choisit ainsi son camp en optant pour le Prophète qu'il aimait et placé mieux que sa personne. Il l'assura du soutien d'Allah, de l'Ange Gabriel, des anges, de lui, des compagnons et des croyants comme le confirma le verset révélé. Dieu avait révélé, en effet, les paroles dites de la bouche de Omar, le justicier.
Omar intervient
Suite à cette révélation et l'intervention de Omar et des autres compagnons, comme Abi Bakr, les épouses du Prophète (Que Dieu les agrée) revinrent à de meilleurs sentiments en se pliant à l'invitation de Dieu de cesser leur action et d'obéir à leur mari.
Ainsi tout rentra dans l'ordre. Le harem retrouva son calme. Maria fut ainsi pleinement rétablie parmi les épouses en devenant membre de plein droit après avoir enfanté d'Ibrahim. Sa naissance apporta une joie immense au Prophète (P. et S. sur lui) et fut fêtée par le sacrifice d'un mouton qui devint une tradition (El aqiqa) célébrée de nos jours en signe de reconnaissance à Dieu pour la prophétie matérialisée.
Ibrahim, qui n'a survécu que deux ans, est le seul enfant en dehors de Khadidja. (Que Dieu les agrée). Aussi sa joie fut grande, mais malheureusement de courte durée. À sa mort, le Prophète (P. et S. sur lui) éprouva une grande tristesse mais dans la dignité et la patience en se remettant à la volonté divine. L'on rapporta que de retour des funérailles, le soleil s'était éclipsé, ce qui avait fait penser aux fidèles que cela avait une relation avec la mort d'Ibrahim. Ayant su cela, le Prophète (P. et S. sur lui) réfuta ces dires et indiqua que le soleil et la lune étaient des preuves de Dieu et n'avaient aucune relation avec ce qui s'était passé. En dehors de cet amour entre le Prophète et la belle esclave libérée, mère d'Ibrahim, se profile la portée de ce mariage avec le rapprochement des Gens du Livre.
S. B.
Demain : Maria et le dialogue des civilisations
email : [email protected]


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