Où sont passés les responsables concernés ? Comment ne sont-ils pas interpellés par leur conscience devant l'ampleur de ce phénomène ? Où est l'argent destiné à l'action sociale et à la solidarité nationale ? À quoi servent les foyers d'accueil et autres centres d'hébergement pour personnes abandonnées ? Le phénomène de la mendicité, qu'on croyait en net recul ces dernières années, ne cesse de prendre de l'ampleur dans la wilaya de Béjaïa, notamment à l'approche de la fête de l'Aïd-el-Fitr. Il suffit de faire un saut dans l'un des centres urbains de la wilaya pour se rendre compte que, finalement, la paupérisation des familles algériennes est une réalité incontournable qui ronge un pan de notre société. En effet, le nombre de mendiants et autres vagabonds a décuplé au cours de ces dernières semaines, à travers les différentes places publiques de nos villes et villages. Ils sont nombreux à sillonner les artères et les ruelles et à envahir les marchés, les gares routières, les arrêts de bus, les trottoirs… Ils sont un peu partout. On y compte des personnes âgées, des veuves et des femmes divorcées, des enfants abandonnés, des handicapés physiques ou mentaux… Ils viennent squatter les places publiques chaque jour que Dieu fait. Dès la matinée, ils sont déjà là. Si les plus jeunes préfèrent parcourir le long des boulevards et autres ruelles à longueur de journée pour mendier leur pain, les femmes et les personnes âgées, quant à elles, occupent un coin dans une rue passante, généralement là où ça grouille de monde. La prolifération des mendiants, dont certains deviennent de plus en plus embarrassants, voire insolents, a poussé les plus rusés d'entre eux à recourir à de procédés pour le moins sournois. Ces quémandeurs indélicats ne reculent devant rien pour “soutirer” un modeste pécule aux passants. Certains d'entre eux se font passer pour des malades chroniques qui, exhibant des ordonnances, sollicitent des aides financières pour soi-disant l'achat de médicaments ou passer un examen médical ou de radiologique. Tandis que d'autres, notamment les femmes, n'ont rien trouvé de mieux que de trimbaler à longueur de journée des bébés ou des enfants en bas âge pour demander l'aumône. Beaucoup de questions qui taraudent les esprits face à un tel constat : où sont passées les responsables concernés ? Comment ne sont-ils pas interpellés par leur conscience devant l'ampleur de ce phénomène ? Où est l'argent destiné à l'action sociale et la solidarité nationale ? À quoi servent les foyers d'accueil et autres centres d'hébergement pour personnes abandonnées ?