La saison estivale et ses dépenses n'étaient même pas finies quand le Ramadhan a frappé aux portes des ménages qui à peine vingt jours après se sont retrouvés face aux frais de l'Aïd el-Fitr. Et pour boucler la boucle, la rentrée scolaire est déjà là. C'est fini ! Le mois de Ramadhan est passé en coup de vent. “Nous avons jeûné à la cinquième vitesse en dépit de la canicule”, a commenté un commerçant. Le temps est déjà aux préparatifs de la fête de l'Aïd el-Fitr. Cependant, une fois la fête passée, le temps sera au bilan financier. Un dur moment pour les parents qui savent pertinemment qu'ils ont exagéré dans les dépenses. Déjà en temps normal et avec la cherté de la vie, les ménages les mieux lotis s'en sortaient de justesse. Les démunis n'auraient pu tenir le coup sans avoir à serrer encore la ceinture et en s'endettant auprès de proches parents ou d'amis ou de l'employeur. Et quand diverses dépenses conjoncturelles viennent se greffer aux frais quotidiens, cela provoque une véritable secousse dans le budget de nombreuses familles. C'est le cas ces dernières années. Pis, ce sera ainsi pour les prochaines années encore. Les frais du mois de Ramadhan, de la fête de l'Aïd el-Fitr et de la rentrée scolaire se suivent et se suivront encore. Cette année aussi, c'était la saignée à blanc des ménages. Tout a commencé par les vacances scolaires “prématurées” en raison de l'événement planétaire : le Mondial 2010. Les parents étaient contraints depuis le début du mois de juin de financer les sorties en villégiature de leur progéniture. Ceci en attendant les véritables vacances pour certaines familles qui pouvaient se permettre ce luxe. Car nombreux étaient les foyers qui s'en sont privés en se contentant de passer des journées entières au bord de la grande bleue. Il fallait bien serrer la ceinture pour pouvoir couvrir les frais du Ramadhan. La saison estivale n'était même pas achevée quand le mois de carême a frappé aux portes des ménages. Trente jours de dépenses dont la moitié est assez souvent inutile. Le rituel du Ramadhan étant ce qu'il est, son coût augmente principalement chez les ménages qui en font le mois de toutes les gourmandises et par conséquent de tout type de gaspillage. “Tant que l'on jeûne, on ne se prive de rien et quelque soit le prix” est la devise de nombreux ménages qui, pris dans le tourbillon du jeûne, ne comptent pas leurs dépenses. “Ce n'est pas le moment de faire ses comptes car de toute façon elles sont inévitables”, pensent-ils. Tout comme les frais liés à l'Aïd el-Fitr, cette fête qui boucle le mois de carême, et qu'il faut également honorer. L'achat des vêtements de la fête pour les enfants et ce qu'il faut pour préparer des gâteaux, “emportent” ce qui reste du budget mensuel. Et ce n'est pas fini ! Il faut une rallonge pour boucler la boucle. Les frais de la rentrée scolaire. Le bilan financier du mois est des plus lourds. Les comptes sont à découvert. Et l'austérité est de mise pour les prochains mois.