De nouvelles mesures sont décidées dans le cadre du programme d'action du ministère qui s'articulera autour du renforcement de l'encadrement pédagogique et la réception de nouvelles infrastructures. Fini les vacances ! Les choses sérieuses vont commencer avec la reprise des classes aujourd'hui. Personnel administratif et enseignants ont déjà repris leurs postes pour préparer le retour des élèves et s'imprégner des nouveautés de l'année scolaire 2010-2011. Du côté de la tutelle, le ton est à l'optimisme et à l'espoir. Tout est fin prêt sur pratiquement tous les plans pour assurer une rentrée scolaire dans de bonnes conditions. Le responsable du ministère de l'Education nationale et son staff ont eu du pain sur la planche ces dernières semaines. La période des grandes vacances a été mise à profit afin de faire le bilan de l'année scolaire écoulée pour mieux préparer la prochaine et éviter tous les dérapages à même de déclencher la contestation qui plane chaque année sur le secteur. Faut-il rappeler les conditions dans lesquelles la tutelle et les syndicats se sont quittés ? En effet, c'est sur fond de tension que la fin de l'année a eu lieu. Plus exactement, l'année 2009-2010 a été sauvée in extremis grâce au forcing du ministre de l'Education nationale. Pas question donc de donner l'occasion à qui que ce soit notamment les syndicats pour prendre en otage les élèves. La décision était prise avant la clôture de l'année scolaire. Le département de M. Benbouzid a profité de la conférence de presse annonçant les résultats du BEM pour lancer une mise en garde en direction des syndicats. “Désormais le ministère de l'Education nationale ne permettra plus la fermeture des établissements scolaires. Ce qui s'est passé (grèves cycliques, ndlr) ne se reproduira plus à partir de la prochaine rentrée scolaire”, avait averti le SG du MEN. Et d'ajouter sur un ton ferme : “Le gouvernement via le ministère de l'Education ne permettra plus que l'avenir des élèves soit pris en otage. Les portes de la tutelle sont ouvertes à tous les syndicats soucieux de l'avenir des élèves et à tous ceux qui veulent nous aider à construire une école républicaine mais à une condition : la moralisation de l'activité syndicale du secteur.” Le conférencier avait tenu à préciser que c'est le “propre message” du ministre de tutelle. Ce qui s'est passé l'an dernier ne risque probablement pas de se reproduire cette année. Et c'est tant mieux pour les élèves. Déjà un grand souci de moins. Les 8 176 700 élèves reprendront le chemin de l'école dans la sérénité. Il faut préciser à ce propos que l'effectif élèves enregistre une croissance de 2,71% tous cycles confondus. Le primaire se taille la part du lion. L'effectif enseignant, qui tend à se féminiser davantage avec 121 femmes pour 100 hommes, a été également renforcé avec 4 656 postes pédagogiques. De même que le personnel administratif et agents de service et de maintenance avec 9 458 postes. Pour ce qui est du parc infrastructurel du secteur de l'éducation, il compte 24 765 établissements scolaires, dont 17 952 écoles primaires, 4 961 collèges d'enseignement moyen et 1 852 lycées. On note la réception de 246 écoles primaires, 1 456 salles en extension, 196 nouveaux collèges, 123 nouveaux lycées et les 570 nouvelles cantines permettront la prise en charge de 119 000 nouveaux bénéficiaires. 13 000 climatiseurs pour les wilayas du Sud ainsi qu'un effort financier appréciable consacré à la maintenance des établissements scolaires et au renouvellement des équipements, la poursuite de la formation des enseignants, l'informatisation des établissements scolaires, diverses actions de soutien aux élèves… sont autant de mesures prises pour garantir le bon déroulement de l'année scolaire. Sur le plan pédagogique, les lacunes et autres insuffisances recensées à travers tout le territoire national ont abouti à l'élaboration du programme d'action qui sera appliqué au courant de cette nouvelle année scolaire. Pour le ministère de l'Education nationale, “le soutien de l'Etat et la mobilisation de l'ensemble des acteurs et des partenaires du secteur autour du programme d'action permettront d'assurer le déroulement de la rentrée scolaire dans de bonnes conditions et de réaliser les objectifs de qualité assignés à la réforme de l'éducation”. Croisons les doigts.