Plus de 550 infractions liées aux occupations illégales de terrains forestiers ont été relevées par la direction de wilaya de la Conservation des forêts, avons-nous appris, de source proche de la wilaya. Selon cette dernière, la totalité de ces dossiers transmis à la justice concerne les indus occupants ayant érigé des constructions sur des terres du domaine sylvicole. Les personnes concernées par cette opération ont été déjà mises en demeure de restituer les biens forestiers. La direction de la Conservation des forêts a saisi la justice à l'effet de traduire les contrevenants en justice, confirme notre source. Outre l'exploitation illicite du tissu sylvicole à des fins personnelles, les mêmes services ont dénombré plusieurs transgressions. Il s'agit essentiellement de construction d'habitations en montagne et dans nombre de forêts situées dans les communes côtières. Le phénomène de l'accaparement des terres forestières s'est accentué concomitamment avec l'apparition des spéculateurs. Sur ce plan, la récente arrestation de 5 individus révèle la nature d'un commerce juteux. Les transactions illégales entre les spéculateurs et les acquéreurs sont souvent pointées du doigt par les responsables locaux. La démolition de plus de 70 constructions illicites au lieudit Coca incite les pouvoirs publics à prendre des mesures drastiques à l'encontre des individus impliqués. Ainsi, des terrains forestiers ont été cédés par des courtiers frauduleux à des particuliers entre 10 et 20 millions de centimes. Les affaires touchant à des pratiques frauduleuses de détournement et de violation du patrimoine national ont été mises à nu par les responsables du secteur. Dans ce contexte, une affaire de “cession” de terres à vocation forestière par des escrocs a été récemment élucidée. L'affaire, actuellement sous le coup d'une instruction judiciaire et d'une enquête des éléments de la brigade de recherches de la Gendarmerie nationale, porte également sur de graves malversations qui ont eu pour objet des centaines d'hectares de terres agricoles attribuées, pour le moins, de façon douteuse. La superficie de ces terres relevant du domaine forestier et qui ont été affectées sous forme de terres agricoles est estimée à plus de 72 hectares et 81 ares. Ces terres en question sont situées au niveau du périmètre de Sidi Hammadi, dans la commune d'El-Ancor. Huit terres à vocation forestière, parsemées d'oueds, ont été ainsi “cédées” par des tiers sous forme de concessions à des personnes, de surcroît résidant à l'étranger.