Selon la note de présentation de la loi de finances complémentaire 2010, l'expansion économique, hors hydrocarbures, en 2009, a été confortée par la bonne performance de la production agricole, qui s'ajoute à la poursuite des bonnes croissances des valeurs ajoutées des secteurs du BTP et des services, observées ces dernières années. La croissance économique globale s'est située à 2,4% en 2009 et à 9,3% hors hydrocarbures, contre respectivement 2,4% et 6,1% en 2008. L'expansion économique, hors hydrocarbures, en 2009, a été confortée par la bonne performance de la production agricole, qui s'ajoute à la poursuite des bonnes croissances des valeurs ajoutées des secteurs du BTP et des services, observées ces dernières années. Le secteur de l'industrie, bien que sa croissance s'est améliorée (5%), sa contribution à la formation du PIB demeure en deçà des attentes, au regard des mesures prises en direction de l'entreprise qui sont, entre autres, le développement infrastructurel dans une optique de rééquilibrage régional des infrastructures, condition d'amélioration de l'environnement de l'entreprise et de redéploiement spatial de l'activité économique. La baisse de la pression fiscale et la simplification des procédures de paiement de l'impôt, facteur d'accroissement des capacités d'autofinancement et de drainage dans les circuits légaux des activités informelles, et l'encouragement fiscal de nouveaux modes de financement de l'économie en direction du leasing, de l'introduction d'entreprises en Bourse et des sociétés de capital investissement. Le niveau de la garantie des crédits bancaires aux PME, par des caisses de garantie, est passé, en 2009, d'un montant de 50 millions de DA à 250 millions de DA. La garantie est assimilée à une garantie d'Etat. À ces mesures s'ajoute la bonification par le Trésor de crédits bancaires en direction des PME. Pour rappel, le ministre des Finances a revu à la baisse les prévisions de la croissance en 2010. La croissance économique baissera légèrement par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale, elle s'établira à 4% contre 4,6% initialement dans un contexte qui restera marqué par une baisse de la demande de gaz sur le marché international. Hors hydrocarbures, la croissance économique se situerait en 2010 à 6% contre 5,5% dans la loi de finances initiale. La production industrielle du secteur public national a chuté de 2,7% au premier trimestre 2010. À l'exception du secteur du bois et papier avec une hausse de 16,2%, tous les autres secteurs des industries manufacturières ont chuté, notamment les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) avec -15,5%, les matériaux de constructions (-13,9), l'agroalimentaire (-7,3%) et chimie, caoutchouc et plastique (-5,1%). Sur un autre plan, la note de présentation de la LFC 2010, souligne que la variation de l'indice général des prix à la consommation a affiché, en 2009, une poussée inflationniste de près de 1,3 point de pourcentage ; le taux d'inflation passant, en moyenne annuelle, de 4,46% en 2008 à 5,75% en 2009. Cette variation n'est ni d'origine monétaire ni d'origine externe. Elle est le fait du fort mouvement de l'indice des prix à la consommation des biens agricoles frais, produits localement (+ de 20%) dans un contexte, pourtant, de bonne de performance de la production agricole en 2009. Cet état de fait traduit l'insuffisance de régulation du marché intérieur des fruits et légumes, ce qui a conduit, en 2010, le gouvernement à prendre des mesures de régulation des prix pour contrer les comportements spéculatifs. La loi de finances complémentaire 2010 cible un taux d'inflation à 3,5% pour rester dans la cohérence de la politique monétaire poursuivie par la Banque d'Algérie qui cible un taux d'inflation de 3% sur le moyen terme. La variation moyenne de l'indice général des prix à la consommation s'est située, à fin mai 2010, à 4,3% contre 5,3%, à fin mai 2009. L'ONS a indiqué récemment que de janvier à juillet, tous les “produits de consommation du panier”, représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des hausses, les plus importantes étant celles du groupe alimentation-boissons non alcoolisées (6,07%), meubles et articles d'ameublement (3,18%), santé-hygiène corporelle (2,62%), habillement-chaussures (2,35%) et logement et charges avec 2,31%. L'ONS a relevé que le rythme d'inflation annuel se situait à 5,1% en juillet.